La rébellion comme moyen d’accession  au pouvoir : Quelles en sont les conséquences pour la RDC en tant qu’État nation ? (Tribune de Eric Kamba) 

Lundi 27 février 2023 - 19:18
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Les rébellions en Afrique sont monnaie courante. Elles mettent souvent en mal, la vie nationale des pays où elles se déroulent et entrainent ces derniers dans un cycle infernal de crise qui ne laisse entrevoir aucune solution. La RDC n’échappe pas à ce triste sort.  Bon nombre de rebellions ont malheureusement jalonné son histoire et avec elles, leur lot des problèmes.

Dans la présente réflexion nous nous pencherons sur les manières dont certaines rebellions ont étaient résolues et les conséquences que leur résolution a eues sur le marché de la nation congolaise afin de juger de leurs efficacités afin de rectifier le tir le cas échéant. C’est ainsi que pour ce faire un aperçu des divers rebellions pour comprendre le contexte dans lequel elles ont étaient menées, les solutions y apportées et leurs conséquences sur la vie nationale afin de renseigner les générations futures fait l’objet de cette analyse. Nous subdiviserons les rebellions de la manière suivante : 

    Les rébellions post colonial et les rébellions sous la colonisation ;

    Les rébellions sous la première république ;

    Les rébellions sous la deuxième république ;

    Les rébellions sous les transitions ;

    Les rébellions sous la troisième république. 

I.    Les rébellions post colonial et les rébellions sous la colonisation 

Les rébellions durant cette période avaient comme motivation principale la remise en question du pouvoir dominateur. Pouvoir qui exploité richesse et réservé aux autochtones un traitement inhumain. C’est ainsi que fasse à pareil situation les populations de cette époque se sont soulevé contre leur bourreau pour aspiré à une liberté. La plus connu fut la Révolte de l'avant-garde de l'expédition du Nil   mieux connu sous le nom de la révolte des batétélas. Mais hélas pour la plus part elles  n’ont abouti à pas grand-chose car l’oppression avait continué son bonhomme de chemin jusqu’au fait  déclencheur qui obligea le dominateur à laisser prise et à accorder cette fameuse indépendance. 
Mais néanmoins  l’histoire retiendra que ces hommes et ces femmes se sont battus pour un idéal commun, la liberté de la nation congolaise. 

II.    Les rebellions sous la première république 

La première république commence avec l’accession  de la RDC à la souveraineté nationale et internationale. Elle a été malheureusement ponctuée par un certain nombre d’autres rébellions qui ont mis à mal la marche du jeune Etat. Ces rébellions menées par des leaders politiques comme Christophe Gbenye du Conseil national de Libération (CNL), le député Pierre Mulele (ministre de l’Instruction publique dans le gouvernement Lumumba) et Théodore Bengila, qui ont pris le maquis quelques semaines auparavant, déclenchent au Kwilu la première grande insurrection paysanne de l’Afrique indépendante. En avril 1964, Louis Bidalira, puis Gaston Soumialot, Nicolas Olenga et Laurent-Désiré Kabila, lancent un second mouvement révolutionnaire dans la région de Fizi-Uvira à l’Est du Congo. Cette rébellion prend rapidement de l’ampleur pour gagner le Nord-Katanga (au mois de juin). Contrairement à leurs contemporains tous ces leaders avaient pris les armes pour leur intérêt personnel car estimons que leur intérêt était mis à mal du fait que pour la plupart ne se sont pas retrouvé dans le gouvernement d’union national d’ADOULA.
La question à se poser est celle de savoir si quelque frustration que ce soit peut justifier une rébellion   dans un Etat démocratique ?

III.    Les rebellions sous 

La deuxième république  
Certes Mobutu opère son coup d’état en 1965 mais la deuxième république ne voit le jour réellement qu’en 1967 avec la promulgation de la constitution   dite : « révolution ».  La deuxième république hérita des problèmes de la première et ce sont même ces problèmes qui conduisirent Mobutu à opérer son coup d’état. Lors de la deuxième république bon nombres de rebellions seront matées mais néanmoins la question sur leur raison d’être demeure intacte.

IV.    Les rébellions sous les transitions

Les transitions sont à répartir en deux temps du fait de leur trait d’union qui est l’entrée de l’AFDL. Les transitions se sont faites de 1990 en 1996 et de 1997 en 2006. Soit du célèbre discourt du président Mobutu du 24/04/1990 au cours duquel il inscrit le pays sur le chemin de la démocratie à l’entrée de l’alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) et l’entrée de l'alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) à la promulgation le 26/02/2006 de la constitution qui conduisit la RDC aux élections de décembre 2006.                                                       
Le contexte congolais a été rendu beaucoup plus difficile et complexe du fait des rebellions qui ont fait des transitions des périodes apocalyptiques pour la RDC. Les transitions en soient constituées déjà des périodes troubles.  
C’est ainsi que la question sur la raison d’être des rebellions se pose avec beaucoup plus d’acuité durant cette période de l’histoire de la RDC. Et pour comprendre le désastre des rebellions durant cette période nous prendrons chaque transition avec sa rébellion la plus connue. 

A.    Transition de 1990 à 1996

Cette transition commence avec le célèbre discourt du président Mobutu qui est sensé lancer les bases du processus de démocratisation.
 Pour la petite histoire :  En septembre 1996, l’armée patriotique rwandaise (APR) attaque le Zaïre sous couvert d’une rébellion banyamulenge puis de l’Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL). Initialement destinée à liquider les sanctuaires humanitaires que constituent les camps de réfugiés rwandais regroupés le long des frontières Est du Zaïre, et dans lesquels les forces responsables du génocide de 1994 au Rwanda s’efforcent de préparer la reconquête, le conflit prend peu à peu la tournure d’une guerre de libération nationale destinée à faire tomber le régime du président Mobutu. Le 17 mai 1997, au terme d’une campagne militaire de huit mois qui l’a vu conquérir avec l’aide du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi et de l’Angola l’ensemble du territoire zaïrois, le porte-parole de l’AFDL, Laurent-Désiré Kabila, s’empare du pouvoir à Kinshasa et s’autoproclame président de la République.
Cette rébellion a eu beaucoup de conséquence néfaste pour la RDC au rang desquelles nous pouvons citer : 

     Renforcer considérablement L’infiltration à des plus hautes sphères du pouvoir de Kinshasa par certain voisin comme le Rwanda dans l’unique but de saigner à blanc ce grand éléphant et réaliser enfin son projet d’Etat tampon ;

    L’infiltration de l’armé qui devient tout sauf une armée nationale ; La question à se poser à ce stade est de savoir si le renversement du Président Mobutu aurait pu justifier pareille conséquence.?

B.    Transition de 1997 à 2006 

Une fois, Laurent-Désiré Kabila installé au pouvoir, la situation changea dramatiquement. Laurent-Désiré Kabila devint rapidement aussi suspect de corruption et d'autoritarisme que son prédécesseur. Nombre des forces pro-démocrates l'abandonnèrent et il s'attela à un vigoureux effort de centralisation, ce qui alimenta le conflit avec les minorités de l'Est, qui réclamaient davantage d'autonomie. En août 1998, tous les membres d'origine Tutsi se retirèrent du gouvernement lorsque Laurent-Désiré Kabila demanda aux mercenaires rwandais et ougandais de rentrer chez eux. En effet, l'alliance de Laurent-Désiré Kabila avec les Rwandais pour un contrôle militaire et politique le faisait déjà appeler « marionnette de Kigali » par les forces pro-démocratiques congolaises. Ceci poussa Kabila à se retourner contre ses ex-alliés rwandais et ougandais. C'est dans ce contexte qu'éclata la deuxième guerre du Congo qui consacre la montée en puissance de certains autres rebelles comme : Azarias Ruberwa du  RCD ; Jean-Pierre Bemba du MLC ; Arthur  Z'ahidi Ngoma des  Forces du future qui à cause de leur propre ambition politique  avaient tenu le pays en haleine  jusqu’aux accords dit de Sun city qui consacrèrent  le partage du pouvoir entre les différent partis présents au dites assises. C’est ainsi que nous avons eu la forme de 1+4.qui a eu beaucoup de conséquences sur la nation congolaise au rang desquelles nous citons : 

    La destruction de ce qui restait de l’administration congolaise par le fait que chaque composante avait placé ces combattants dans les administrations leur attribuées, sans tenir compte de leur niveau d’étude ou de leur moralité ;

    La destruction de l’armée car l’accord n’avait pas pris en compte l’armée ;

    La constitution des milices.

Bref, les accords dits de Sun city n’ont pas en réalité arrangé les choses car ils ont porté au pouvoir des rebelles qui ont continué à se comporter en rebelle jusqu’au sommet de l’état. La question à se poser est de savoir si la meilleure façon de résoudre les problèmes de rébellions seraient de donner des postes ministériels et autres à ces ennemis de la république ?  

V.    Les rébellions sous la troisième république

La troisième république commence avec la promulgation de la constitution du 26/02/2006. Pour cette période, nous prendrons un cas type à savoir celui dit du M23. 

Pour la petite histoire, Le mouvement du 23 mars, également appelé M23, est un groupe créé à la suite de la guerre du Kivu. Il est composé d'ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l'armée congolaise à la suite d'un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012. Leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les membres considèrent que le gouvernement congolais n'a pas respecté les modalités de celui-ci. Le M23 est accusé de nombreuses violences contre les populations civiles, par des ONG (Human Rights Watch), par la cour pénale internationale et par le gouvernement américain. Ce mouvement de M23 a été désigné comme étant « terroriste «  
Les accords du 23 mars conclu entre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) prévoient la  libération des prisonniers, la transformation du CNDP en parti politique, les retours des réfugiés se trouvant dans les pays limitrophes de la RDC et dont sont issus la grande majorité des rebelles, l’intégration des civils membres du CNDP au sein des institutions gouvernementales ainsi que l’intégration des forces du CNDP dans l'armée congolaise.

Ces accords ont eu pour conséquence : 
    La prédation des richesses nationales par les rebelles entrée au gouvernement ;

    L’utilisation des biens de l’armé pour des faits personnels et même dans certain cas contre la RDC du fait d’un pseudo brassage des force armées ;

    L’infiltration des forces et du gouvernement fragilisant ainsi leurs actions ;

    Le prétexte par le Rwanda a continué sa guerre d’envahissement en vue de s’accaparer des territoires congolais de l’est , le pillage et prédation des ses richesses 
Pour clore nous dirons que vu le fait que la quasi-totalité des rébellions ont été menées contre la nation pour des raisons personnelles de conquête du pouvoir et vu les conséquences que ces rébellions et leurs résolutions ont sur la nation congolaise et en partant de la constitution ou plus précisément de son préambule nous pensons que des mesures doivent être prises pour décourager tout acteur (politique, militaire, civil) qui serait tenté de prendre les armes contre la nation Congolaise.

C’est ainsi que nous proposant les mesures suivantes : 

    La perte de la nationalité Congolaise par toute personne ayant pris les armes contre la nation congolaise ;

    La perte de tout droit politique pour toute personne ayant pris les armes contre la nation congolaise ;

    L’emprisonnement à vie pour les membres active ou pas des groupes rebelles ;

    La confiscation de tous les biens pour les membres active ou pas des groupes rebelles ;

    Les rebelles ne peuvent pas être intégrés dans l’armée car le brassage, mixage, démobilisation, réinsertion, ont affaibli l’armée qui est devenue infiltrée et trop affaiblie, incapable de défendre les personnes et leurs biens ainsi que l’intégrité territoriale ;

    Tout celui qui a pris les armes pour combattre l’armée congolaise, ne peut accéder aux fonctions publiques, ni être repris dans l’armée congolaise et leur nationalité congolaise doit être révoquée.

Congo Action pour la Diplomatie Agissante (CADA) demande à ce que  cette proposition de loi  soit discutée en plénière par le  parlement congolais au mois de mars lors de la reprise des travaux parlementaires.

Eric Kamba, CADA

 

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