Justicia ASBL, une organisation de promotion et de protection des droits de l'homme, appelle la justice congolaise à poursuivre Didier Budimbu, ministre congolais des Hydrocarbures en République démocratique du Congo pour "incitation à la haine raciale".
Dans un communiqué de presse rendu public mercredi 11 janvier 2023 et dont une copie est parvenue à 7SUR7.CD ce jeudi, Timothée Mbuya, coordonnateur de cette Association sans but lucratif des droits de l'homme a dit regretter la recrudescence des messages d'incitation à la haine tribale et raciale contre certains candidats présidents de la République qui seraient nés d'un parent d'une peau blanche.
En effet, Justicia ASBL a indiqué que le dernier cas est celui du ministre des Hydrocarbures qui, lors d'un meeting tenu au siège de l'Assemblée provinciale à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, qualifié certains congolais de "chauve-souris".
"Justicia ASBL note avec regret qu'en cette période électorale, des messages de haine tribale et raciste soient devenus monnaie courante alors que la justice aurait dû se saisir de leurs auteurs afin d'être poursuivi et puni de manière exemplaire", lit-on dans cette correspondance.
Dans la foulée, Maître Timothée Mbuya a affirmé son désarroi de remarquer que certaines autorités politiques puissent utiliser des slogans dont "né de père et de mère" pour exclure certains congolais des élections prochaines en RDC.
"Justicia ASBL, tout en invitant les instances judiciaires congolaises à faire poursuivre les auteurs de ces messages ségrégationnistes comme le ministre Didier Budimbu, adjure également les autorités congolaises à garantir la jouissance pleine des droits aux congolais d'origine", a-t-il conclu.
Le samedi 07 janvier dernier, Didier Budimbu, ministre congolais des Hydrocarbures avait, lors d'un meeting de sa formation politique, Autre Vision du Congo (AVC) tenu au bâtiment du 30 juin à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, appelé les congolais à aller se faire enrôler. Il avait aussi salué les réalisations du président Tshisekedi depuis son avènement à la tête du pays avant de déclarer que certains congolais aux origines douteuses (qualifiés de chauve-souris) n'avaient pas droit de diriger la RDC.
Patient Lukusa, à Lubumbashi