La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a mis la main à la pâte afin de pallier les plaintes émises par les Congolais depuis le lancement de la première phase de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs en RDC.
C'est un Dénis Kadima rassurant qui s'est exprimé dimanche devant la presse pour faire le point de cette situation. Le président de la centrale électorale a calmé le jeu en soulignant que ces difficultés sont déjà prises en charge de manière crescendo par son institution.
Pour lui, la carte d'électeur produite actuellement est la meilleure de toutes du point de vue de la sécurité.
« L'évaluation que je fais du processus d'identification et enrôlement d'électeurs une semaine après son début, est positive. Nous identifions des problèmes techniques, problèmes administratifs y compris des problèmes d'ordres sécuritaires, et le public, plus précisément les électeurs (...) prennent contact avec nous et nous répondons à tous ces problèmes, au fur et à mesure, qu'ils sont identifiés et sont portés à notre connaissance. Donc, l'opération d'enrôlement (...), elle se stabilise comme il faut, et pour nous cela est positif », a-t-il déclaré.
(Ci-dessous l’interview au micro de TOP Congo)
Top Congo : Depuis le début de ces opérations, des nombreuses plaintes sont enregistrées, notamment en rapport avec le faible taux d'ouverture des centres d'enrôlement dans certaines provinces, comment comptez-vous dans les trois semaines qui restent pour cette première zone opérationnelle, régler ce problème ?
DK : Quant au taux d'ouverture des centres d'inscription, il augmente graduellement, nous continuons la distribution des machines d'enrôlement et autres matériels, et plus ces matériels sont reçus dans les centres d'inscriptions, ça contribue à l'augmentation du taux de participation. Chaque jour qui passe, nous avons beaucoup plus de personnes enrôlées et ça c'est très encourageant.
Top Congo : D'autres plaintes sont liées à la qualité de l'actuelle carte d'électeur qui semble moins bonne que les précédentes, notamment la qualité de la photo, en noir et blanc, que répondez-vous à tous ces congolais ?
DK : Concernant la carte d'électeur actuelle, elle est imprimée au moyen d'une imprimante thermique, c'est pour ça qu'elle est en noir et blanc. Et l'avantage avec cette impression (...) c'est qu'on n'a pas besoin de cartouches, différents types de couleurs, et ça permet de réduire le coût, dans un contexte où nous sommes pour la mutualisation. Nous avons laissé l'impression de la carte d'identité se faire en couleur par l'ONIP. Quant à la carte d'électeur qui devrait avoir une courte durée, nous ne voyons pas pourquoi on allait imposer à la République un coût supplémentaire en l'imprimant (...) en couleur. Il revient aussi de noter que la carte que nous avons actuellement est la plus sécurisée de toutes les cartes produites par la CENI à ce jour. Le code QR, certains pensent qu'il n'est pas lisible, c'est vrai qu'il est voulu ainsi, donc quand on utilise d'autres périphériques, on ne peut pas avoir les informations contenues dans cette carte là. On ne pourra voir que les informations qui sont lisibles mais les autres, seule la CENI peut le faire, parce que nous ne voulons pas non plus que les informations personnelles de nos citoyens, des électeurs, soient mises sur la place publique. Donc, c'est par soucis de sécurité que le code QR est illisible.
Top Congo : Pensez-vous, malgré toutes ces difficultés de démarrage rencontrées, que le délai d'un mois dans cette première zone opérationnelle qui reprend, je rappelle 10 de 26 provinces du pays, est tenable ?
DK : Si nous allons tenir le délai de 30 jours dans l'aire operationnelle n°1 ? Je vous réponds par oui. Nous faisons tout pour que le travail se fasse endéans ce délai là, et comme nous l'avons dit dans notre communiqué du 28 décembre, là où il y aura eu de retard, donc les centres d'inscription où il y aura eu de retard, ces centres récupéreront les jours perdus.
Propos recueillis par Top Congo