Le député provincial de la Ville de Kinshasa BUKULA NKOLOMONY Éric a adressé une question orale avec débat au ministre provincial de l'intérieur et sécurité sur la montée en puissance du phénomène Kuluna dans la capitale congolaise.
Dans une lettre destinée au président de l'assemblée provinciale, le jeudi 13 octobre 2022, cet élu estime que les Kinois sont exposés à des atrocités de la part des jeunes délinquants (Kuluna) qui désacralisent la vie humaine sous le regard des services de sécurité, qui ne fournissent aucun effort pour stopper ce phénomène.
« En effet, depuis un certain temps, la population Kinoise est systématiquement victime des actes barbares organisés par les groupes des jeunes délinquants appelés communément KULUNA dont les effets ne sont pas à démontrer car les dégâts sont quotidiennement enregistrés dans tous les quartiers et communes de la Ville de Kinshasa. De ce fait, il me revient de dire que cette situation traduit une certaine velléité constatée de la part des services de sécurité qui ne fournissent aucun effort pour endiguer ce fléau qui ne cesse de désacraliser la vie humaine fort de cette triste réalité, nous remarquons ce dernier temps une montée de puissance de ce phénomène à telle enseigne que même les symboles de l'Etat ne sont pas épargnés », lit-on dans la lettre.
BUKULA Éric affirme que face à cette situation d'insécurité où le pouvoir public est incapable de trouver une solution définitive, la population Kinoise ne sait à quel saint se vouer.
À cet effet, ce député invite le ministre de l'intérieur à répondre à quelques questions pour éclairer l'opinion sur cette situation, parmi elles : la mission du ministère provincial de l'intérieur en ce qui concerne la sécurité de la population et de ses biens, la politique du gouvernement provincial sur la sécurité des Kinois, la collaboration entre le commissariat de police et le ministère, les raisons d'inefficacité des services de sécurité face aux Kuluna ou encore le moyen financier mis à la disposition du ministère pour lutter contre ce phénomène.
Christian Dimanyayi