Au total, 1258 cas de Monkeypox (variole de singe) dont 23 décès ont été recensés dans la province du Sankuru depuis le début de l'année 2022.
Aimée Alengo, médecin chef de division provinciale de la Santé du Sankuru qui donne ces statistiques dans une interview à 7SUR7.CD le mercredi 7 septembre dernier, précise que les zones de santé traversées par la forêt équatoriale constituent l'épicentre de cette maladie.
« Dès la première semaine à la 34e semaine épidémiologique, la province a notifié 1258 cas de Monkeypox dont 23 décès. L'épicentre de cette maladie ce sont les zones de santé traversées par la forêt équatoriale à savoir : Bena Dibele, Tumbiloto, Lombela, Katako, Lodja et Bikuku. Dans ces zones, l'activité vitale c'est la pêche et la chasse, le réservoir de cette maladie ce sont les cadavres des écuries de singe trouvées dans la forêt et consommées par la population », rapporte-t-il au micro de 7SUR7.CD.
Par ailleurs, Aimée Alengo indique qu'au stade actuel il n'y a aucun appui du gouvernement ou encore des partenaires dans la prise en charge des cas de cette maladie dans la région.
« Dans le passé on avait tout un programme appuyé par l'USAID où ils étaient en train de prendre aussi en charge les cas. Maintenant nous prenons en charge les cas avec les moyens de bord, pour l'instant nous n'avons ni l'intervention du gouvernement ni des partenaires », a-t-il déploré.
Pour rappel, la République démocratique du Congo fait face à l'évolution inquiétante de l'épidémie de variole du singe. C'est le premier pays à avoir découvert un cas humain de cette maladie en 1970. Le pays entend renforcer la surveillance de cette zoonose virale pour la maîtriser ou encore réduire sensiblement le nombre de cas.
Alain Saveur Makoba