Au total, 44 civils ont péri dans des violences perpétrées par les rebelles ADF entre les territoires de Beni au Nord-Kivu et d'Irumu en province de l'Ituri. Le tout dans 5 villages.
Les rebelles ont assiégé ces villages à partir de la nuit du 25 jusqu'au 29 août 2022. Ici, ils ont commis des dégâts humains et matériels, rapportent des sources contactées dans les deux territoires par 7SUR7.CD ce mardi.
D'après Mathe Mupanda Salomon, infirmier à l'hôpital de Samboko, les victimes sont pour la plupart des agriculteurs venus du territoire Beni.
« C'est depuis la nuit du 25 août que des rebelles ADF ont signé l'incursion dans 5 villages à la limite entre Beni et Irumu. Le même jour, à la rive gauche de la rivière Ituri, ils ont tué 26 personnes dont 7 femmes, enlevant plusieurs autres avant de détruire 2 pirogues des civils. À Mutuei et Isiro, ils ont exécuté 7 autres civils et incendié 6 motos et des vélos, c'était le 28 août. Le même jour, à Katerrain ils ont tué 6 personnes avant de kidnapper 13 civils. Enfin le 29 août, les mêmes rebelles ont exécuté 5 personnes dont une femme », fait-il savoir.
Des faits corroborés par Charles Kisubi Endukadi, chef de la localité Babila-Bakaiko.
« Des rebelles ont signé une incursion dans plusieurs villages. Il y a seulement quelques corps qui ont été récupérés jusque-là. Plusieurs gisent encore au sol. Ce mardi, des équipes de jeunes et les éléments de sécurité seront sur place pour voir comment les récupérer », a ajouté cette autorité locale.
Cependant, Didas Mupika chef de la localité Samboko dn Ituri, souligne que les assaillants traversent la rivière en toute quiétude et renseigne que la situation demeure tendue dans la région. Ce dernier affirme que 3 corps en état de décomposition ont été inhumés le lundi.
« À Samboko-Ituri, la situation est compliquée. Il est temps que les éléments des FARDC y lancent des offensives car les rebelles ont installé de nouvelles positions le long de la rivière Ituri », exhorte Didas Mupika.
Les forces vives des territoires de Beni et Irumu, ont longtemps fait des alertes sur la présence des assaillants dans ces agglomérations.
Bantou Kapanza Son, à Beni