Des tirs de sommation sont attendus aux alentours de la base de la Mission d’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), en ville de Butembo (Nord-Kivu), depuis les heures d’après-midi de ce mercredi 27 juillet 2022. Un groupe de manifestants fait face à la Police nationale Congolaise.
C’est un calme apparent qui a semblé régner dans la ville dès le matin. Mais, quelques heures ont suffi pour que la situation dégénère surtout aux abords du siège de la mission onusienne, situé en cellule Bel-Air, au quartier Kambali, près de la mairie de Butembo.
La Police est visible sur place. Elle empêche la progression d’un groupe de manifestants, qui veut s’en prendre à nouveau aux installations des casques bleus de la MONUSCO. Des jeunes essaient de résister. Et, les services de sécurité recourent aux bombes à gaz lacrymogènes pour les disperser. Jusqu’à 16h30, heure locale, des tirs de sommation se faisaient encore attendre sur place.
Lundi, la situation était identique en ville de Butembo. Des manifestants ont pu accéder aux installations de la MONUSCO. Certains d’entre-eux étaient armés. Ce qui a occasionné la mort d’hommes. La Police a dressé un bilan de 11 décès lors des échauffourées. Il s’agit de 8 civils et de 3 casques bleus de l’ONU.
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De son côté, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima, qui séjourne en ville de Butembo depuis ce mardi, dresse un bilan de 9 morts ainsi que 25 blessés du coté des civils. Il a pu visiter les blessés internés à l’hôpital général de Matanda. L’autorité provinciale appelle au « calme », et rappelle que « le processus du départ de la MONUSCO a déjà démarré » dans certaines entités du pays, à l’occurrence le Tanganyika.
Joel Kaseso, à Butembo