Le paludisme est la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC, représentant plus de 40% de toutes les consultations externes et 19% des décès chez les enfants de moins de 5 ans.
Pour parvenir à l'éradication de cette endémie, le projet MACEPA IV (Partenariat pour la lutte et l'élimination du Paludisme en Afrique) de l'ONG internationale PATH (Programme de Technologie Appropriée en Santé) déjà expérimenté dans d'autres pays africains, vient en appui au Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) en renforçant la surveillance pour stopper l'augmentation des cas de la maladie en fournissant des données de qualité.
Son lancement a eu lieu le vendredi 15 juillet 2022 à Kinshasa par le secrétaire général à la santé, Body Ilonga, représentant le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention.
À travers ce projet qui s'étale sur 4 ans et financé par la fondation Bill-et-Melinda-Gates, PATH en collaboration avec le PNLP va mettre à jour les politiques, les outils et débuter quelques activités de surveillance grâces aux données en provenance de la province du Haut-Katanga où ce programme a été lancé en juin dernier.
Le Gouvernement encourage donc les efforts du secteur privé pour soutenir la lutte contre le paludisme en invitant le PNLP à une franche collaboration.
« Le Gouvernement de la République encourage le PNLP à accompagner et travailler avec tous les partenaires engagés dans le renforcement de la surveillance de la maladie afin de se doter d'un système efficace de surveillance. PATH avec son expérience de plus de 10 ans en RDC est l'un des partenaires confiants pour le pays sur lequel le PNLP peut compter actuellement dans la lutte contre le paludisme. PATH va donc appuyer le programme dans la mise en oeuvre du projet multipays MACEPA pour renforcer la surveillance du paludisme et permettre au PNLP de disposer des données de haute qualité », a déclaré Body Ilonga au nom du ministre de la Santé.
La directrice du programme de PATH, Edna Harimensh, a salué ce partenariat avec le Gouvernement congolais qui entre dans la vision de la stratégie technique mondiale de la lutte contre le paludisme 2016-2030.
« Pour faire avancer cette stratégie et accompagner le pays dans ses efforts dans le contrôle et l'élimination du paludisme, MACEPA place au centre de ses actions, la surveillance. La collaboration de toutes le parties prenantes avec lesquelles PATH garde de très bonnes relations est de mise pour un appui effectif. Nous vous remercions ainsi pour ce partenariat, pour votre disponibilité en ce jour de porter à cœur MACEPA pour un système de surveillance encore plus solide et efficace vers le contrôle et l'élimination du paludisme en RDC », a-t-elle indiqué.
D'après les chiffres avancés par le ministère de la Santé, le paludisme tue chaque année près de 9% de personnes faute d'accès à des moyens de prévention et traitements appropriés. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui courent le risque d'anémie sévère et de décès maternel, sont les plus vulnérables.
Christel Insiwe