RDC : L'ARSP veut créer un cadre de collaboration avec les banques pour aider les sous-traitants à bénéficier de financements

Mardi 26 avril 2022 - 11:44
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L'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) veut créer un cadre de collaboration avec les banques œuvrant en RD Congo, pour accompagner les sous-traitants congolais dans le financement de leurs activités. Cette initiative a été au cœur de la séance de travail que le directeur général de cet établissement public, Ahmed Kalej Nkand, a eue, vendredi dernier, à Kinshasa, avec les représentants de certaines banques opérant au Congo-Kinshasa. 

À travers cette démarche, l'ARSP entend résoudre ce problème des PME congolaises qui n'ont pas de garantie suffisante pour bénéficier de financements bancaires en vue d'exécuter des marchés de sous-traitance.

"La Loi sur la sous-traitance prévoit les mécanismes qui puissent alléger cette difficulté ou répondre partiellement à ce problème de financement des PME. C'est notamment l'interdiction aux entreprises principales d'obliger aux sous-traitants de financer totalement le marché, l'exigence faite aux entreprises donneuses d'ordre de verser un acompte de 30% dès la signature du contrat et l'intervention  du Fonds de Garantie  (FOGEC) qui est créé pour pouvoir accompagner les petites  et moyennes entreprises  congolaises", a-t-il fait remarquer.

Pour lui, il faut tout formaliser ou organiser pour qu'il n'y ait pas des abus et que les moyens mis à la disposition des sous-traitants soient utilisés à bon escient.

"(...) Tout ceci nécessite un accompagnement bancaire, c'est ainsi que nous avons fait venir les banquiers pour que eux même apportent leur contribution. Parce qu'au-delà des moyens qui sont disponibilisés du fait de l'application des textes légaux ou réglementaires, il y a toujours une nécessité d'être accompagné par les banques", a soutenu le DG de l'ARSP.

Cependant, Amhed  Kalej Nkand a reconnu que les banques ont des critères pour traiter les dossiers et les conditions pour accorder les crédits aux sous-traitants parce qu'elles ne veulent pas s'exposer aux risques de non remboursement et des impaiements.

Pour sa part, Nathalie  Yambayamba, directeur  des Engagements à la BGFI Bank, l'une des participantes à la réunion, a appelé les autorités du pays à accompagner les entreprises à s'organiser de manière à ce que leurs demandes des crédits puissent être bancables ou acceptables. Et aussi, a-t-elle ajouté, les orienter de manière à formaliser leurs états financiers qui, pour la plus part de banquiers, ne sont pas fiables mais aussi non certifiés.

De son côté, Joseph Sakasaka Muana Nteba, délégué commercial secteur privé à  Équity-BCDC, qui a pris part à cette séance de travail, a salué une "très bonne" initiative de l'ARSP d'échanger autour de cette problématique. 

Pour rappel, l'accès facile aux marchés de la sous-traitance dans le secteur privé, l'allègement de l'obligation de prefinancer totalement le marché, la perception  d'un acompte de 30% de la valeur du marché à la signature du contrat, la réduction à 30 jours du délai de paiement des factures aux sous-traitants à dater de l'exécution de la commande, le bénéfice  de la garantie du FOGEC (Fonds de Garantie  de l'Entrepreneuriat au Congo) qui est alimenté principalement par une quotité provenant du prélèvement opéré par l'ARSP sur tous les marchés de sous-traitance, sont les principaux avantages qu'offre la loi sur la sous-traitance. 

Pour ce faire, le régulateur de la sous-traitance dans le secteur privé dit attendre la mise en place d'un canevas de travail, l'établissement d'un cadre de collaboration  avec les banques et la définition des outils ou des produits spécifiques pour accompagner les sous-traitants éligibles.

Prince Mayiro

 

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