Les massacres des civils se poursuivent à Beni (Nord-Kivu) et dans l'Ituri en dépit des opérations militaires en cours contre les groupes armés dont les rebelles d'Allied democratic forces (ADF) dans la région.
En seulement 3 mois et demi qui correspondent au début de la mutualisation des forces entre les armées Congolaise (FARDC) et Ougandaise (UPDF), le député Jean-Baptiste Kasekwa dit avoir dénombré 383 civils tués, soit une moyenne de 4 personnes abattues par jour.
Par ailleurs, l'élu de Goma rapporte que plus de 2.000 citoyens sont tombés depuis l'instauration de l'état de siège au Nord-Kivu et dans l'Ituri.
Le député s'inquiète que la situation ait empiré en ces derniers jours du mois de mars, principalement entre le 12 et le 14 où plus de 70 morts ont été enregistrés à Beni ainsi que dans plusieurs agglomérations du territoire d'Irumu, dans l'Ituri
« En ce seul mois de mars, spécifiquement du 12 au 14, 79 civils ont été massacrés. Des images choquantes des corps des civils transportés dans des sacs, à motos. En outre, 2.068 civils ont sauvagement été massacrés en 331 jours, soit une moyenne de 7 civils tués par jour depuis l'instauration de l'état de siège. Et, pendant la période de la mutation des FARDC-UPDF, on dénombre 383 civils tués », écrit-il.
Consécutivement à cette dégradation de la situation, Jean-Baptiste Kasekwa, membre du parti ECIDé de Martin Fayulu, a déposer, à l'Assemblée nationale, une question orale avec débat adressée au ministre de la défense.
Il est à rappeler que ce mardi 15 mars 2022, 3 mois et demi se sont écoulés depuis que l'armée ougandaise combat aux côtés des FARDC. Mais, malgré ces opérations, les rebelles continuent de s'en prendre aux citoyens.
Isaac Kisatiro