La campagne "Le Congo n'est pas à vendre", un consortium des organisations de la société civile, a organisé, jeudi dernier, à Kinshasa, en République démocratique du Congo, un atelier de renforcement des capacités des médias sur les enjeux du secteur extractif. Les échanges ont été axés sur les gros scandales dans ce secteur et qui portent de graves préjudices sur l'économie congolaise.
D'après Jimmy Kande, chercheur au Groupe d'étude sur le Congo (GEC), l'objectif de ces assises est de doter les médias des connaissances requises pour leur permettre d'aborder ces sujets.
"Aujourd'hui, nous avons réuni les journalistes pour un atelier de renforcement des capacités sur différents rapports qui sont sortis principalement sur la note Yabiso qui parle de l'initiative de l'homme d'affaires Dan Gertler pour sensibiliser également sur les enjeux dans le secteur minier, montrer l'importance de pouvoir avoir un regard spécifique dans le secteur minier du fait que ce secteur représente un atout majeur dans la constitution de notre budget. Et que les royalties, par exemple, que continue à percevoir monsieur Dan Gertler doivent revenir à l'État. Il fallait qu'avec les médias, que nous puissions comprendre toutes ces questions afin qu'eux aussi, de leur côté, qu'ils abordent ces questions, ils puissent avoir l'expertise nécessaire pour leur permettre de pouvoir aborder ce sujet", a-t-il expliqué.
Après ces assises, le "CNPAV" attend que les médias apportent l'information fiable et compréhensible au public sur les différents rapports qu'il publie sur, notamment le secteur extractif.
"Ce que nous attendons des journalistes que nous avons sensibilisés, qu'ils puissent porter le message auprès de la population parce que vous êtes des voix qui comptent des milliers de personnes qui vous lisent, qui vous entendent. Il était important que ceux-là qui vous suivent puissent avoir une information fiable et une compréhension qui soit la même pour les médias ainsi que ce qui a été fait au niveau de différents rapports publiés par la société civile", a renchéri ce membre du CNPAV, tout en formulant le vœu de poursuivre le partenariat avec les médias pour la publication de la "vérité et non des à peu près".
Bien avant les médias, la campagne "CNPAV" avait aussi outillé des organisations de la société civile congolaise sur les mêmes enjeux du secteur extractif en RD Congo.
Prince Mayiro