Dans une déclaration conjointe faite ce samedi 18 décembre 2021 à Goma, une dizaine de mouvements citoyens dont Filimbi, Lutte pour le Changement (LUCHA) ou encore le Comité Laïc de Coordination (CLC) dénoncent la recrudescence de l'insécurité ces dernières semaines dans la ville volcanique.
Pour exprimer leur ras-le-bol, ces structures citoyennes appellent à une journée ville morte ce lundi 20 décembre pour exiger aux autorités de l'état de siège d'assurer la protection de la population de manière « efficace » et s'opposer à une éventuelle entrée des policiers Rwandais à Goma.
« Une journée ville morte ce lundi en guise de compassion avec toutes les familles victimes et en second lieu, dénoncer la criminalité grandissante dans la ville de Goma. Nous nous opposons catégoriquement à l'entrée de la Police rwandaise en ville de Goma, parce que notre sécurité relève de notre souveraineté et ne peut jamais être sous-traitée », lit-on dans cette déclaration consultée par 7SUR7.CD.
Ces dernières semaines, cette ville réputée pour ses potentialités touristiques en République démocratique du Congo, fait face à une montée vertigineuse des cas d'insécurité. Une dizaine de personnes ont été assassinées par des hommes armés sans parler des cambriolages et kidnappings aussi récurrents.
Le 13 décembre dernier, la Police Nationale Congolaise et la Police Nationale du Rwanda ont signé un mémorandum de coopération bilatérale dans le cadre de la sécurisation des frontières. La Police Rwandaise s'était même dite disposée à établir une base opérationnelle à Goma pour lutter contre le terrorisme.
Glody Murhabazi, à Goma