Dans son discours au cours de l'atelier de présentation du Plan stratégique de réforme des Finances publiques 2022-2028, le mardi 16 novembre 2021, le ministre des Finances Nicolas Kazadi a affirmé que la RDC occupe le premier rang en Afrique dans le domaine de la participation citoyenne.
Il s'est appuyé sur les résultats de l'enquête sur le Budget Ouvert 2021. A l'en croire, la RDC occupe aussi le 5ème rang au niveau africain dans le domaine de la production et la publication des documents budgétaires clés.
"Parlant de la transparence des finances publiques, suivant la dernière enquête sur le Budget Ouvert du Partenaire mondial sur le Budget publié en 2021, la RDC occupe le premier rang au niveau de l'Afrique dans le domaine de la participation citoyenne au processus budgétaire et le 5ème rang dans le domaine de la production et publication des documents budgétaires clés", a-t-il déclaré.
Ces affirmations ont été confirmées par le cordonnateur du Comité d'Orientation de la Réforme des Finances publiques (COREF), l'institution qui a élaboré ce Plan stratégique 2022-2028.
"Nous sommes presqu'un modèle en Afrique en matière de transparence des Finances publiques. Nous sommes le seul pays en Afrique qui fait participer les citoyens à toutes les étapes du Budget. De la conception jusqu'à la recevabilité au niveau du Parlement, les citoyens sont dans la salle et suivent le débat budgétaire jusqu'à la commission Ecofin. Mais aussi en matière de la production des documents budgétaires clés", a déclaré Godefroid Misenga.
L'argentier congolais a par ailleurs affirmé que la RDC est en train d'approcher le 10% de PIB en termes des recettes publiques. Un léger progrès par rapport à l'année passée, a-t-il noté.
"Nous avons cette particularité, ce que les recettes publiques amenées au PIB sont très faibles. Mais nous avons des recettes parafiscales qui sont très élevées. La question est de savoir, quelle est l'utilité de cette parafiscalité sur le plan économique ? Comment elle fait progresser le pays ? Quel est le lien entre cette parafiscalité et le climat des affaires?", s'est interrogé Nicolas Kazadi.
Il pense qu'il est temps de réfléchir sur comment intégrer ces recettes parafiscales dans la fiscalité et sur le rôle des opérateurs de contrôle comme l'Office Congolais de Contrôle (OCC), l'Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) et bien d'autres dans l'économie nationale.
"Nous avons un autre défi, c'est de relever la part de cette parafiscalité et l'intégrer dans la fiscalité de manière à libérer l'economie.
Donc, l'un des résultats attendus des réformes qui vont démarrer, c'est de faire en sorte que toutes ces parafiscalités, tous ces services qui relèvent de ce qu'on appelle le budget des comptes spéciaux puissent être clarifiés, optimisés pour qu'ils ne restent que l'essentiel du champ du trésor de la fiscalité. L'OCC, qu'est ce que ça coûte à l'économie, en échange de quel service? Des services de type OGEFREM... Ce sont des vraies questions que nous devons nous poser et qui permettront d'améliorer la compétitivité de l'économie du pays et les perspectives de l'élargissement de la base fiscale propre du trésor", a-t-il indiqué.
Le Plan stratégique de réforme des Finances publiques 2022-2022 fait suite à celui adopté en 2010. Celui-ci a été précédée par la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté.
Orly-Darel Ngiambukulu