Après plusieurs jours de concertations sous l’impulsion du Ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba Yuma, les transporteurs aériens ont accepté mardi dernier de mettre à jour la structure des prix du billet d’avion et du fret aérien.
Dans quelles proportions ?
Contrairement aux chiffres qui circulent, la proportion exacte de cette baisse des tarifs n’est pas encore connue. Mais on parle d’une baisse pouvant atteindre 50% uniquement pour certains trajets. Aucun chiffre n’a pour l’heure été certifié.
C’est plutôt le principe de la révision à la baisse qui a été convenu entre le ministère de l’économie et les transporteurs aériens, regroupés au sein de la Fédération des entreprises congolaises (FEC). Et pas le taux de cette révision.
En effet, le coût du billet d’avion prend en compte plusieurs paramètres. Notamment : le prix du carburant et sa disponibilité (surtout à l’intérieur), le taux de remplissage, diverses taxes et redevances de la RVA et de l’AAC, du FPT, et la TVA, ainsi que les charges d’exploitation des compagnies aériennes dont l’assurance et la maintenance des appareils. Il faut donc agir sur une multitude de paramètres avant de matérialiser la baisse du prix du billet d’avion. Le Gouvernement a opté pour la concertation comme méthode de travail et a pu obtenir un consensus sur la majorité de ces paramètres, ce qui va conduire à une baisse des prix.
Après avoir bouclé les concertations avec les transporteurs aériens, le Ministre de l’économie a engagé des discussions avec la partie gouvernementale pour obtenir la rationalisation des prélèvements fiscaux et parafiscaux, ainsi que certains allégements au bénéfice des opérateurs du secteur aérien. À ce jour, il semble que le gros du travail a été fait et le bout de chemin qui reste à parcourir sera vite comblé compte tenu de la volonté affichée du Gouvernement de parvenir le plus tôt possible à une révision des tarifs du secteur aérien.
Les efforts attendus du Gouvernement concernent notamment la rationalisation des taxes qui surchargent les prix des billets parfois de manière redondante. Il s’agit aussi de l’allègement des droits de douane à l’importation des pièces de rechange des aéronefs. Ce travail devra se faire entre les ministères de l’économie, des finances et des transports. Compte tenu de l’importance de la question, le Premier Ministre pourrait être personnellement impliqué dans les discussions qui seront clôturées par la signature d’un arrêté du Ministre de l’économie nationale. C’est seulement après la publication de cet arrêté que nous serons fixés sur la hauteur de la baisse des prix dans le secteur aérien.
Pour le Gouvernement, à travers le ministère de l’économie, l’équilibre financier des transporteurs aériens ne peut être mis en péril puisque c’est un gage essentiel de la sécurité aérienne en RDC. La démarche ne vise donc pas à asphyxier les opérateurs aériens mais à trouver le juste prix, bénéfique à la fois pour les compagnies aériennes ainsi que pour la population.
L’aboutissement de tous ses efforts conjoints va permettre une plus grande mobilité des personnes et de leurs biens. C’est donc pour mieux voyager et en plus grand nombre et dans des conditions sécuritaires optimales pour les Congolais que le ministre Jean Marie Kalumba a entrepris cette démarche.
Pour le ministre de l’économie, cette action vise à matérialiser la vision du Chef de l’État: le peuple d’abord.
Alphonse Muderwa