Plus de 600 "Kulunas" vont rejoindre cette semaine et celle qui suivra, le centre agricole Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami pour une rééducation socioprofessionnelle. Il s'agira de la troisième et quatrième vagues de cette opération.
C'est le commandant du service national, le général major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, qui l'a annoncé ce mercredi 24 mars 2021.
Leur évacuation commence dès ce samedi avec la troisième vague. Puis, les Kulunas du quatrième lot suivront quelques jours plus tard.
"Sur instruction du commandant suprême, nous avons planifié d'organiser l'évacuation de la troisième et de la quatrième vagues. Au regard des capacités de transport c'est-à-dire des moyens aériens parce qu'ils vont à Kanyama Kasese, un avion a la capacité de transporter entre 300 et 320 éléments. C'est le vendredi que nous allons pouvoir le présenter à l'autorité de la ville. La troisième vague va quitter Kinshasa samedi matin via Mbuji-Mayi et la semaine prochaine, entre mardi et mercredi, la quatrième vague va pouvoir quitter aussi la ville de Kinshasa. Ils sont autour de 600 ou 650 Kulunas qui vont rejoindre Kanyama Kasese pour l'encadrement ainsi que la formation", a-t-il déclaré.
En ce qui concerne la prise en charge de ces "Kulunas", le commandant du service a rassuré que toutes les dispositions ont été prises.
"Ils vont aller dans une ferme. Nous avons voulu les éloigner de la population parce que ce sont des gens potentiellement dangereux. Ce ne sont pas des volontaires, nous les avons pris de force. Nous avons construit des baraquements loin des habitations. Nous avons positionné tout ce qu'il y a de nécessaire notamment les besoins alimentaires, pharmaceutiques et consorts. Les médecins et les encadreurs sont déjà sur place. Les choses ont été bien faites. Tout est bien organisé et l'accueil se passera sans couac", a fait savoir le commandant du service national.
Pour ailleurs, le général Jean-Pierre Kasongo a exhorté le gouvernement à rendre disponible les fonds en faveur du service national qui connaît des difficultés dans ses activités.
Pour mettre fin au phénomène Kuluna dans la capitale, les autorités ont levé l'option de transférer ces jeunes qui s'y adonnent au centre agricole Kanyama Kasese. Les Kulunas de la première et la deuxième vagues vont d'ici la fin de l'année clôturer leur formation, a indiqué le général Jean-Pierre Kasongo.
Merveil Molo