La direction provinciale de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) au Nord-Kivu, a réagi aux allégations ayant circulé au sujet de son implication dans l'instabilité de la région de Beni.
Dans une mise au point publiée ce jeudi 18 mars 2021, l'ICCN reconnaît que plusieurs de ses agents ont été arrêtés par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, mais précise qu'il ne s'agit pas d'une question d'armement des rebelles ADF, mais plutôt d'une enquête qui porte sur une affaire d'approvisionnement des munitions aux FARDC de la part d'une aire protégée située en dehors du Nord-Kivu.
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature considère ainsi comme incorrectes les informations qui circulent dans les médias sociaux concernant l'existence d'un trafic de munitions au profit de ces terroristes.
Pour appuyer sa défense, il rappelle que les attaques sanglantes des ADF contre les gardes-parc des Virunga ont fortement augmenté au cours de 6 derniers mois, y compris lors d'interventions pour libérer les otages civils captifs des ADF mais que les rangers continuent d'accomplir leur mission en dépit de menaces qui pèsent quotidiennement sur leur vie.
Bien plus, ajoute-t-il, les gardes du parc des Virunga sont des agents de mise en application de la loi, que l'armement et les munitions mis à leur disposition sont approuvés et enregistrés dans le strict respect de la réglementation en vigueur.
Il sied de noter qu'il y a quelques jours, le chargé de la logistique, le chef de transport, le chef de dépôt de la 32e Brigade des FARDC, le Conservateur de la sous-station de l'ICCN de Mutsora en secteur de Ruwenzori (Beni) ont été arrêtés par la justice congolaise.
Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la vente et le trafic des munitions de guerre à Beni. D'ailleurs, dans cet ordre d'idées, le lundi 15 mars dernier, 82 caisses de munitions ont été saisies par les magistrats militaires dans la maison du Conservateur de l'ICCN de Mutsora.
Isaac Kisatiro, à Butembo