C'est pendant plus de 5 mois que la province du Maniema a été gérée sans budget ni crédit provisoire, après la déchéance du gouverneur Musafiri Nkola en pleine session parlementaire, essentiellement budgétaire de septembre 2020.
À la demande du gouvernement provincial, par le biais du vice-gouverneur, une session extraordinaire a été ouverte début mars, notamment pour doter l'exécutif provincial d’un crédit provisoire.
Toutefois, après sa réhabilitation par la cour constitutionnelle, le gouverneur Musafiri Nkola a annulé tous les actes pris par son intérimaire, à son absence et a demandé à l’assemblée provinciale de surseoir la demande du crédit provisoire formulée par le vice-gouverneur Jean-Pierre Amadi Lubenga lors de son intérim, au profit du projet d’édit budgétaire.
En réponse, l’organe délibérant a fixé pour le lundi 15 mars dernier le dépôt dudit projet d’édit budgétaire, exercice 2021, sollicité par le chef de l'exécutif.
Celui-ci est estimé, en recettes et en dépenses, à plus de 119 milliards de Francs Congolais, soit une réduction de 12,8 % par rapport au budget de l’exercice de l’année 2020.
« C’est un budget réaliste par rapport à l’année 2020, parce que le gouvernement central n’a pas pu honorer ses engagements. Nous sommes liés avec le gouvernement central, c’est plus ou moins 85 % de la contribution du gouvernement central pour que nous puissions réaliser tout ce qui est dans notre projet d’édit », a dit le gouverneur Musafiri au siège de l’assemblée provinciale après le dépôt dudit projet.
Ainsi, l’organe délibérant a du pain sur la planche pour l’examen et le vote dudit projet d’édit à quelques jours de la fin de cette session extraordinaire et du début de la session ordinaire de mars.
Il sied de rappeler que la deuxième motion de défiance contre le même gouverneur demeure pendante et sera examinée le 8 avril prochain.
Morisho Tambwe, à Kindu