Nord-Kivu : L'armée accuse les FDLR de vouloir monter la population contre ses officiers (porte-parole)

Vendredi 26 février 2021 - 16:52
Image
Photo : Droit tiers

L'armée congolaise dénonce des messages véhiculés par les rebelles des Forces Démocratique pour la Libération du Rwanda (FDLR) contre certains officiers FARDC engagés dans les opérations militaires Sokola 2 au Nord-Kivu.

Pour ces rebelles rwandais, certains commandants de l'armée travaillent de connivence avec des groupes armés qui insécurisent la région. Ils traitent également d'autres d'être des étrangers mais dissimulés dans les forces loyalistes.

Cependant, dans une mise au point faite jeudi 25 février 2021 à Goma (Nord-Kivu), le major Ndjike Kaïko Guillaume a rejetté en bloc toutes les allégations dudit mouvement rebelle.

Le porte-parole militaire estime que depuis la neutralisation des chefs rebelles Mudacumura et Jean Michel Africa, la stratégie des FDLR est de jeter le discrédit sur des officiers FARDC qui les combattent. Leur objectif, poursuit-il, est de dresser l'armée contre la population et la détourner de sa mission de restaurer la sécurité en province.

Parmi les victimes de cette campagne de dénigrement, figure entre-autres le colonel Rusimbi, rapporte le major.

« Depuis que Mudacumura et Jean Michel Africa, leurs noyaux durs, ont été défaits, les officiers congolais qui ont mené ces opérations sont victimes de cet acharnement des FDLR. L'objectif, c'est de freiner l'élan des FARDC dans la traque de tous ces détenteurs illégaux d'armes. Le mode opératoire, c'est de jeter le discrédit sur les officiers FARDC pour que la population puisse se désolidariser d'avec son armée. La population doit faire attention », prévient Ndjike Kaiko Guillaume.

Lundi dernier, les autorités congolaises ont soupçonné les FDLR d'avoir commandité l'assassinat du diplomate italien Luca Attanasio, son garde ainsi que son chauffeur; accusations qu'ils ont à leur tour rejetées.

Cette rébellion formée au Nord-Kivu après le génocide rwandais reste très active dans le Rutshuru et est citée dans nombreuses violations des droits humains.

Isaac Kisatiro, à Butembo