L'Okapi, une espèce animale endémique à la province de l'Ituri en République Démocratique du Congo, est menacée de disparition à ce jour.
Cette alerte est lancée par Désiré Nesobange, ministre provincial de l'Ituri en charge de l'environnement.
Au cours d'un point de presse tenu le dimanche 18 octobre dernier à l'occasion de la journée internationale de l'Okapi, ce membre du gouvernement provincial a indiqué que le nombre de ces animaux a sensiblement diminué ces dernières années, suite au braconnage armé, à l'abattage des arbres dans la Réserve de Faune à Okapi (RFO) en territoire de Mambasa, mais aussi suite à la prolifération de groupes armés dans cette aire protégée.
« L'Okapi est connu depuis l'année 1900 par le peuple autochtone. Leur nombre était environ 5.000 lors de la création de cette réserve. Aujourd'hui, l'effectif là est tellement réduit autour de 1.500, en dessous même de ça parce que 1.500 c'était vers 2014-2015. Mais aujourd'hui, avec toutes les menaces que nous vivons, nous pouvons être même en dessous de 1.000. Donc L'Okapi au niveau d'Epulu reste seulement en périphérie de son siège social. La réserve de faune à Okapi connait une pression énorme de braconnage armé, c'est ce qui fait la diminution de Okapi ; il y a aussi l'abattage des arbres, mais aussi et surtout la prolifération de groupes armés qui constitue une menace sérieuse au niveau de la réserve de faune à Okapi et qui est à la base de l'extermination de cet animal », a-t-il déclaré.
Face à cette menace, Désiré Nesobange appelle les forces de sécurité à appuyer la RFO pour sa sécurisation.
Il sied de noter qu'en 2014, plusieurs dizaines d'Okapi ont été abattus par des miliciens Maï-Maï dirigés par le feu chef rebelle Morgan Sindani lors d'une incursion dans la RFO.
Séraphin Banangana depuis Bunia