Les prestataires sanitaires dans la zone de santé d'Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, annoncent une "grève sèche" de deux jours à dater de ce vendredi 02 octobre, pour protester contre l'insécurité dans la région où l'un d'eux a été pris en otage il y quelques jours par les rebelles ADF.
Ils l'ont déclaré, le jeudi 1er octobre dernier, à Oïcha, à l'issue d'une marche pacifique organisée contre l'insécurité dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
Ils sollicitent l'implication personnelle du chef de l'État, Félix Tshisekedi, « pour mettre fin à l'insécurité dans la région », tout en exigeant de venir palper du doigt lui-même la réalité sur terrain dans cette partie du pays.
« Nous annonçons deux journées de l'hôpital sans médecins ni infirmiers, qui commencent dès ce vendredi jusqu'au samedi. Le dimanche nous allons évaluer. Si un habitant d'oicha tombe malade, qu'il se débrouille pour aller se faire soigner à Beni-ville, car même l'ambulance ne sera pas visible », ont-ils déclaré devant l'administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana, à qui ils ont remis leur mémorandum.
L'autorité territoriale qui l'a réceptionné a promis de le transmettre en toute urgence à qui de droit.
Il sied d'ajouter que la cité d'Oïcha est secouée ce dernier temps par la paralysie des activités causée par les Organisations Non Gouvernementales de défense des droits humains. Ces organisations exigent le départ de l'administrateur du territoire et le commandant de la police nationale congolaise qu'elles qualifient « d'inefficaces ».
Bantou Kapanza Son, depuis Beni