La province de l'Ituri compte à ce jour environ 7.000 femmes souffrant de fistule obstétricale.
Cette révélation a été faite à la presse le samedi 23 mai 2020, par le ministre provincial en charge de la santé, à l'occasion de la commémoration de la journée mondiale de l'élimination de la fistule obstétricale.
Selon Patrick Karamura, la plupart de femmes qui développent cette maladie se retrouvent dans les milieux ruraux, où les accouchements présentent des risques.
Il indique que des moyens ont déjà été mis à la disposition de certains hôpitaux de l'Ituri afin de procéder à la réparation de ces femmes fistuleuses.
"Nous devons les sensibiliser pour qu'elles n'aient pas honte car c'est une pathologie comme toutes les autres. Il y a des moyens déjà mis à la disposition des certains hôpitaux de la place pour les réparer. Donc, je demanderai à toutes ces femmes de ne pas hésiter à aller se faire soigner lors des campagnes qui seront bientôt organisées. Nous avons déjà plus de 5 médecins capables de faire ces réparations", a lancé Patrick Karamura.
Le médecin directeur de l'hôpital général de référence de Bunia, où plus de 150 femmes ont été réparées lors de la récente campagne organisée vers la fin de l'année 2019, plaide pour que la réparation de fistule soit une activité de routine, plutôt que d'attendre des campagnes pour soigner les femmes fistuleuses.
"Nous voulons faire des plaidoyers pour que la réparation de fistule vesico-vaginale, ne soit pas l'apanage d'une campagne de grande envergure, mais plutôt une activité de routine car il y a des femmes qui se sentent stigmatisées, lorsqu'elles se retrouvent parmi les autres au cours d'une campagne", a déclaré le docteur John Katabuka.
Il sied de noter qu'une fistule est une communication anormale entre une filière génitale, soit avec le tube digestif ou les voies urinaires.
Séraphin Banangana depuis Bunia