Au cours d'une conférence de presse tenue ce samedi 3 août à Showbuzz, dans la Commune de la Gombe à Kinshasa, Koffi Olomide s'est dit heureux des avancées des pourparlers entre les musiciens congolais et des congolais de la diaspora estampillés " combattants".
Il a affirmé que la majorité de "combattants" (frange de la diaspora congolaise virulente qui a interdit les productions scéniques en Europe des musiciens, accusés de complicité avec le régime Kabila, NDLR ) sont actuellement favorables pour que les musiciens congolais reprennent les habitudes de livrer des concerts symphoniques à l'espace Schengen.
" De grandes avancées ont été enregistrées. J'ai moi même pris langue avec les combattants durant mon séjour en Europe. Je crois que nous devons privilégier le dialogue. Je suis convaincu que très prochainement, les concerts des musiciens congolais vont reprendre à l'espace Schengen ", a indiqué Koffi Olomide.
Il affirme, pour ce faire, compter sur l'unité des musiciens congolais afin de faire bloc pour un plaidoyer efficace auprès des "combattants".
" On ne peut pas changer de nationalité pour être autorisé à donner un concert en Europe. Nous sommes congolais et nous le resterons. On doit un moment comprendre que ce phénomène ternit l'image de notre pays et ne joue pas en faveur de notre culture", a fustigé le patron de l'orchestre Quartier Latin.
Comme l'une des voies de sortie de cette crise qui oppose les musiciens congolais aux combattants, Koffi Olomide préconise, le prélèvement de 10% de recettes pour chaque concert afin de financer les actions humanitaires à l'Est de la RDC.
Le phénomène combattant est parti d'une décision prise par les congolais de la diaspora d'empêcher les musiciens congolais de livrer des concerts en Europe, en Afrique du Sud et aux États-Unis.
Ils reprochaient des musiciens congolais d'être de mèche avec le régime de Joseph Kabila dont ils ne cessaient de decrier le caractère dictatorial et anti social et de continuer à développer des thèmes obsènes dans leurs chansons alors que le pays sombrait dans la misère.
Orly-Darel Ngiambukulu