L'Ambassadeur de France en RDC, François Pujolas a mis à disposition sa sagacité dans la maîtrise des questions diplomatiques au profit des élèves de la 5ème promotion de l'École Nationale de l'Administration (ENA) pour qu'ils s'imprègnent des mutations du métier de "diplomate" et des réalités actuelles liées à son exercice.
C'était au cours d'une conférence-débat sous le thème:"les évolutions récentes du métier de diplomate" qu'il a animé ce lundi 29 juillet au siège de l'ENA.
Avant de plonger dans le vif de son sujet, F. Pujolas a convié, en liminaire, les énarques à appréhender le concept de "diplomate" en donnant la définition classique de celui-ci.
"Ce sont des personnes qui, en général, travaillent dans les ministères des affaires étrangères et qui ont pour mission de défendre ou de promouvoir les intérêts de leurs pays dans les domaines politique, sécuritaire, mais aussi dans les domaines économique, culturel...", a-t-il déclaré.
Il explique cependant que le zèle de tenir cette activité scientifique a été suscité par la qualité de la formation dispensée par l'ENA dans la mobilisation de l'intérêt que manifeste ces futurs hauts fonctionnaires dans la volonté de servir la RDC.
Pour lui, les tendances lourdes ayant trait à la géo politique et à la géo-stratégie entre les nations et les évolutions liées à la vie et aux modes de travail notamment avec l'épopée des Nouvelles Technologies de l'information et de la communication, sont les deux facteurs entraînant de véritables mutations dans le métier de diplomate.
"Il y a 50 ans ou un peu plus longtemps encore, on pouvait parler de monopole de la diplomatie ou des relations extérieures assumées par la diplomatie et les diplomates d'un pays. Ça n'est bien évidemment plus le cas aujourd'hui (...) mais c'est un mouvement croissant", précise F. Pujolas.
D'où la nécessité pour les diplomates ou ceux qui aspirent à cette profession de s'approprier les enjeux technologiques de l'heure qui rime avec la maîtrise de la communication, l'art de négociation et une virtuosité dans la connaissance de divers domaines, selon le diplomate français.
"Les diplomates doivent avoir un minimum d'agilité pour savoir s'ouvrir à des domaines, des technicités un peu complexe sans en devenir des spécialistes mais en maîtrisant un minimum des concepts de base pour être crédibles", a-t-il souligné.
Créée en 2014, l'ENA a pour mission de former des cadres de l’Administration Publique qui doivent assurer la relève dans la gestion des affaires de l’Etat.
Ses énarques sont recrutés par voie de concours dans les conditions fixées chaque année par un arrêté du Ministre ayant la Fonction publique dans ses attributions.
La session 2018-2019 était consacrée aux élèves de sa 5ème promotion baptisée "Fleuve Congo".
Merveil Molo/Stagiaire