Une série des formations sur "la prévention et la prise en charge des cas de violences sexuelles découlant du conflit inter communautaire encours dans la province de l'Ituri, en RDC" organisée à l'intention des officiers de la police judiciaire (OPJ), la société civile ainsi que le personnel médical de l'Ituri a pris fin dimanche 21 juillet dernier à Bunia.
Organisée par l'UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population), la division provinciale de la santé de l'Ituri, la COOPI (Cooperazione Internazionale) et la caritas Bunia, cette série des formations s'inscrivait également dans le cadre d'assurer la protection aux survivants de violences qui ont touché certains territoires de cette province, ainsi que la mise en œuvre d'un projet visant à mieux protéger les femmes et les filles dans les zones de conflit et de déplacement de populations en Ituri.
Les officiers de la police nationale congolaise formés pourront offrir des services de protection adaptés aux besoins spécifiques de ces survivants, tout en facilitant la restauration de leur dignité en complémentarité avec les autres services médicaux, psychosociaux et de réinsertion sociale.
Les personnels de santé formés, s'assureront quant à eux du renforcement des capacités de leurs collègues, ainsi qu'un accompagnement médical et psychosocial vis-à-vis des rescapés de ces actes odieux en vue de prévenir les grossesses indésirables et infections sexuellement transmissibles.
Selon Noemi Dalmonte, qui est coordonnatrice nationale de l'UNFPA, plusieurs crises humanitaires en RDC, ont ainsi donc montré une flambée de nombreuses formes de violences basées sur le genre, et les acteurs de la lutte contre ce fléau rapportent à de nombreuses reprises une recrudescence de mariages d'enfants et l'utilisation du sexe, comme moyen de gagner de l'argent.
Depuis 2017, la province de l'Ituri, dont particulièrement le territoire de Djugu, connait des conflits inter communautaires interminables qui se sont aggravés en juin dernier.
Plusieurs violations des droits de l'homme ont été enregistrées, des destructions des biens et des mouvements de déplacements massifs des populations en fuite à ces violences également.
Glody Murhabazi