Les enseignants de Goma, réunis dans trois syndicats différents, ont manifesté ce jeudi 13 juin, afin de dénoncer "les retenues indues" que font les banques sur les salaires des enseignants.
Ils ont déposé un mémorandum au cabinet du ministre provincial de l'éducation et à l'assemblée provinciale du Nord-Kivu.
Ils demandent à ces instances de s'impliquer pour qu'ils soient remis dans leur droit, et que ces banques restituent les montants qu'elles ont "illégalement" retenus sur les salaires des enseignants.
Access Bank et la Banque Of Africa (BOA) sont accusés de faire des retenues exorbitantes de plus de 15.000 francs congolais (FC) le mois par enseignant.
Selon ces syndicalistes, BOA fait de l'épargne forcée sans en informer préalablement les bénéficiaires qui demeurent ignorant du montant épargné, voir même du compte logeant ladite épargne."
La Caritas n'est pas également épargnée, elle est accusée de "désengagement dans l'acheminement des salaires des enseignants dans leurs milieux respectifs", une situation qui expose les chefs d'établissement à des "vols exagérés...."
Cette organisation catholique est aussi soupçonnée de détournement des frais de fonctionnement des écoles et de certains enseignants en cas de remplacement ou d'un litige administratif, d'après les syndicalistes.
Ces syndicalistes ont aussi signé une pétition qu'ils ont annexé à leur mémorandum.
Ils demandent aux autorités de s'imprégner urgemment de ces différents giefs avant la paie du mois de Juin.
Ils veulent également que les démarches soient entamées pour le changement de ces deux banques et de la Caritas.
Un changement qui "doit intervenir avant la rentrée scolaire avant la rentrée scolaire 2019-2020.", réclament-ils.
Au cas où ces revendications ne trouvent pas gain de cause, ils menacent de boycotter la rentrée scolaire 2019-2020.
Le syndicat national des écoles protestantes (SYNEP), le syndicat national des écoles catholiques (SYNECAT) et le syndicat des écoles du Congo (SYECO), réunis au sein de la synergie syndicale des enseignants du Nord-Kivu sont signataires dudit mémorandum.
Glody Murhabazi depuis Goma