Les activités sont paralysées sur toute l'étendue de la ville de Beni ce mercredi 05 juin 2019. Écoles, magasins, boutiques, banques, même certaines structures de santé sont fermés.
Situation consécutive au massacre d'une dizaine de personnes par des présumés rebelles ADF à Beni-Butanuka-kalongo-Masuata.
Pas de taxis-motos. Les motards font le tour de la ville avec des banderoles pour dénoncer la mort de leurs collègues.
Par contre, les quelques écoles qui venaient d'ouvrir leurs portes, ont vite fermé. Des barricades sont visibles dans plusieurs carrefours de la ville où des enfants avec des feuilles en mains font le tour de la ville avec un seul message "non aux tueries, oui a la paix dans notre région".
Les usagers de taxis-motos pour leur part, dénoncent cette situation.
"Que l'État fasse tout pour finir ce phénomène ADF. Nous sommes fatigués de ça. Il y a des années que nous souffrons, voilà je marche à pieds, suis fatigué, pas de taxis sur toute l'étendue de la ville, ceci à cause des tueries", s'est exclamée kavira lusenge habitante de Beni interrogée par 7SUR7.CD le long du boulevard Nyamwisi.
Entre temps, des affrontements sont signalés à Rizerie, une agglomération située sur l'axe Beni-Kasindi à au moins 8 kilomètres du centre ville, entre les éléments FARDC Et des hommes armés assimilés aux ADF depuis 9h, heure de Beni ce mercredi 05 juin 2019.
Pour rappelle, plusieurs personnes ont été tuées la nuit du lundi à mardi dernier à Beni ville au quartier Butanuka dans les cellules de kalongo et Masuata après des violents combats entre les éléments FARDC et des présumés rebelles ADF causant ainsi le déplacement massif de la population de la contrée vers d'autres communes de la ville.
Bantou Kapanza Son/Correspondant 7SUR7.CD à Beni