RDC: les élus du Bassin des Uélé opposés ''catégoriquement'' à toute forme de cohabitation avec les éleveurs Mbororo

Mardi 28 mai 2019 - 17:17
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Mbororo

Les députés nationaux du Bassin des Uélé refusent "catégoriquement" toute cohabitation avec les éleveurs Mbororo dans leurs provinces.

C'est-ce que rapporte un mémorandum - lu par le député Kezamudu Musisire-, qu'ils ont adressé ce mardi aux membres du Comité consultatif permanent des Nations-Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) qui se réunissent ce mardi à Kinshasa.

D'après les députés du Haut et Bas-Uélé, ces éleveurs sont armés, dangereux et créent l'insécurité dans quatre pays de l'Afrique, à savoir : la RDC, la RSA, le Cameroun et le Tchad.

"Pour nous, les Mbororo, éleveurs étrangers et armés, qui ont envahi les provinces de la RDC depuis une vingtaine d'années sont des hors-la-loi, car ils sont entrés en RDC de manière irrégulière et illégale, ne respectent et ne reconnaissent aucune autorité. Leur nomadisme est une culture, voir un prestige qu'ils voudraient imposer par la force au peuple sédentaire et agriculteur des bassins des Uélé", peut-on lire dans ce mémo. 

À en croire, ces députés nationaux, les  populations du Bassin des Uélé n'acceptent pas que des éleveurs étrangers, armés et nomades, débarquent illégalement en RDC et tentent par de superflues juridiques et diplomatiques de leur imposer un nouveau mode de vie, une nouvelle culture. 

"Pour toutes ces raisons, les exactions, les pillages des biens, les assassinats, le braconnage et le terrorisme dans le bassin des Uélé avec leurs complices ; les LRA (...) les populations des provinces du Bas-Uélé, et du Haut-Uélé refusent toute idée d'une quelconque cohabitation avec les Mbororo, et demandent au gouvernement congolais de les conduire dans leurs pays d'origine", ont-ils conclu.

À noter que les éleveurs Mbororo sont entrés dans cette partie du pays il y a un mois suscitant des inquiétudes au sein des populations. 

Auparavant,  ils étaient signalés en Ituri province voisine du Haut-Uele et du Bas-Uele.
Là aussi,  ils ont des problèmes de cohabitation avec les populations autochtones.

P.M.