François Muamba est conscient que la matérialisation des engagements de la RDC dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba passe aussi par la sensibilisation de tous les Congolais. Dans cette optique, il a convié les chefs coutumiers à un échange au Mécanisme national de suivi (MNS) autour de cet Accord conclu en février 2013 en Ethiopie. Une occasion offerte pour François Muamba d’expliquer à ses hôtes sur la portée des enjeux qui rejouent actuellement et qui engagent l’avenir de la Nation. Ce, en vue de permettre aux Congolais de s’approprier cet instrument de la recherche de la paix, de la stabilité et du développement " qui concerne d’abord le peuple congolais ".
En clair, François Muamba n’a fait que réparer ce qui n’a pas été fait depuis que la RDC et ses voisins ont signé cet Accord-cadre voici trois ans. Comme lui-même l’a fait remarquer, " les chefs coutumiers n’ont pas été directement impliqués dans la sensibilisation à l’Accord-cadre. C’est une occasion de réparer cela ". Bien que l’initiative de cette rencontre émane des tenants du pouvoir ancestral, le coordonateur du MNS a expliqué que l’Accord-cadre n’est pas la seule œuvre de Joseph Kabila ni de son Gouvernement. " Mais il appartient à chaque Congolais ". C’est dans ce sens que les échanges entre François Muamba et les chefs coutumiers ont permis aux deux parties de passer en revue le contenu de cet accord. Evidemment le coordonateur du MNS a donné le sens du pourquoi de l’Accord.
Dressant l’état des lieux du respect des engagements par la partie congolaise par rapport l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC, François Muamba tient à ce que les Congolais de toutes les couches sociales et tous les coins du pays soient sensibilisé. C’est ainsi qu’il a remis aux différents chefs coutumiers présents les Résolutions de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les engagements nationaux de la RDC traduits en lingala, swahili, kikongo et en tshiluba. Une manière de permettre à un grand nombre de la population congolais à s’imprégner dudit accord qui devrait aussi favoriser le développement de la RDC.
Au cours de ces échanges, les chefs coutumiers ont trouvé en François Muamba un interlocuteur valable pour assurer leur participation au Dialogue politique national convoqué par le chef de l’Etat. " Le Congo appartient aussi à nous chefs coutumiers. Le chef de l’Etat doit nous donner la parole par rapport au Dialogue politique national", a affirmé le chef Ngema Udjanenu de Sankuru, dans le Kasaï-Orinetal. Une attitude trouvée normale par François Muamba qui rappelle à cette même occasion que l’appel du chef de l’Etat " procède de cette même volonté d’apporter la paix en République démocratique du Congo ". Rachidi MABANDU