Forte tension entre Joseph kabila et la communauté internationale

Forte tension  entre Joseph  Kabila et la communauté internationale
Le président Joseph Kabila a reçu ce dimanche 15 février 2015 une dizaine d’ambassadeurs en poste en République démocratique du Congo en présence du patron de la Monusco, Martin Kobler. Occasion pour le chef de l’Etat de condamner la décision de la Monusco de ne pas appuyer les FARDC dans la guerre entamée il y a peu, le 29 janvier dernier, pour éradiquer les FDLR. Le chef de l’Etat leur a dit qu’il n’avait plus besoin de leur soutien dans l’Opération Sokola 2, opération conduite par deux généraux récusés par la Monusco. Malgré la motivation de la suspension de son appui au gouvernement rd-congolais par la communauté en faisant parvenir deux lettres au président de la République dans lesquelles les griefs en rapport avec les violations massives des droits humains mis à charge de ces deux généraux qui pilotent cette Opération, ont été détaillés. Kabila est resté ferme. Un autre sujet de mécontentement entre Kabila et la communauté internationale, c’est « l’ingérence des ambassadeurs dans les affaires intérieures de la RD-Congo » que le chef de l’Etat continue à dénoncer. Joseph Kabila continue à déplorer le fait que certaines ambassades rencontrent beaucoup trop souvent les opposants. Déjà en mai de l’an passé, le chef de l’Etat avait qualifié « certaines ambassades d’être des officines de l’Opposition» pour critiquer les rencontres entre leaders de l’Opposition et ambassadeurs. Près d’une année plus tard, il semble que Kabila avait prêché dans le désert car les principales ambassades occidentales (USA, France, Belgique, Grande-Bretagne notamment) ont superbement ignoré ses mises en garde et continue à recevoir à leur initiative ou à celle des opposants les membres de cette famille politique. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, les opposants étaient conviés à l’ambassade américaine en présence de Russ Feingold, envoyé spécial de Barack Obama pour la Région des Grands Lacs. Entre Kabila et la communauté internationale, les rapports sont partis pour être tendus pour longtemps.