Le député national Fidèle Babala est arrivé jeudi 23 octobre 2014 en RDC, en provenance de la Cour pénale Internationale (CPI). Le secrétaire général adjoint du MLC rentre ainsi à Kinshasa après environ de 11 mois en détention à la Haye. Lui et ses quatre coaccusés, proches de l’ancien-vice président Jean-Pierre Bemba, ont bénéficié d’une libération provisoire dans le cadre de l’affaire qui les oppose au procureur de la CPI. Ils sont notamment poursuivis pour subornation de témoins.
A son arrivée à l’aéroport International de N’djili, Fidèle Babala a été accueilli, dans l’euphorie, par une forte délégation du bureau politique du MLC, composée d’Alexis Lenga, Germain Kambinga, Françoise Bemba, sous la conduite du secrétaire général Thomas Luhaka.
Des accolades et des larmes de joies étaient au rendez-vous.
D’autres députés nationaux étaient aussi présents sur le tarmac, notamment Clément Kanku, Ntingombay, Kovo Ingila et Emery Okundji, pour ne citer que ceux-là.
Fidèle Babala n’a pas manqué de manifester sa gratitude.
«Par cette occasion, je voudrais aussi remercier tous les amis des partis politiques et du MLC, qui m’ont soutenu pendant cette épreuve, surtout même les amis parlementaires. Je suis rentré, je suis en liberté provisoire, donc j’ai une certaine réserve à avoir», a-t-il affirmé.
En effet, la procédure judiciaire à son encontre est encore en cours au niveau de la CPI, où il doit répondre pour des accusations de subornation de témoins, dans le cadre de l’affaire qui oppose le président du MLC, Jean-Pierre Bemba, au procureur de la CPI.
Pour sa part, le sénateur Jacques Djoli, l’un des avocats de Fidèle Baba, s’est félicite de la «conscience» que prend finalement la justice Internationale.
«Nous nous rendons compte que la justice Internationale commence à comprendre qu’elle peut être l’objet d’instrumentalisation, et à sortir de cette justice qui était extrêmement politique et peut être, nous espérons que les espoirs placés dans la justice internationale finalement ne seront pas déçus», a-t-il déclaré.
C’est en homme provisoirement libre que le député Babala compte retrouver son siège à l’Assemblée nationale.
Quant à ses coaccusés, Aimé Kilolo Musamba et Narcisse Arido, ils ont été libérés respectivement en en Belgique et en France.
Jean-Jacques Mangenda Kabongo est, lui, encore détenu à la CPI. Sa libération provisoire sera effective dès que le Greffe de la CPI aura accompli les mesures nécessaires, selon un communiqué de cette cour publié jeudi.
Les suspects devront toutefois rester disponibles à comparaitre devant la Cour si les juges le demandent, précise le communiqué.