François Muamba demeure positif quant à l’issue des tractations actuelles sur fond des contradictions autour du Dialogue politique national. Le coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS) dit avoir " à l’esprit que ces contestations ne sont que le début du Dialogue". Un argument développé au cours d’un exposé à l’occasion de la Journée internationale des jeunes volontaires, Place YMCA.
Face au Corps des jeunes volontaires, une Asbl dirigée par Alain Makuta, François Muamba a éclairé la lanterne de ses interlocuteurs sur les débats qui assaillent la classe politique congolaise. Fort de son expérience aux différentes négociations que la RDC a connues, il estime qu’ " il y a plusieurs façons de dialoguer". " Je ne suis pas convaincu que la différence de points de vue des uns et des autres autour du Dialogue profite à la Nation ", estime le coordonateur du MNS au cours d’un débat très enrichi par des questions pertinentes des jeunes voulant savoir un peu plus sur les vrais contours de ces pourparlers, convoqués par le chef de l’Etat.
Comment aller au Dialogue quand certains s’y opposent ? A qui profiterait la non tenue de ces pourparlers ?... Des questions soulevées et qui, du reste, ont trouvé des réponses de la part de François Muamba qui explique à l’assistance l’importance de ce Dialogue pour que les jeunes s’en approprient. "C’est ma façon de lancer cet appel ", avance le coordonateur du MNS admettant qu’ " avant d’aller discuter avec ceux qui ne sont pas d’accord il ne faut pas qu’il y ait un piège et que les résultats qui sortiront de ces assises seront mis en application ".
Les contradictions de la classe politique congolaise à propos du Dialogue préoccupent au plus haut point les jeunes. Pour les persuader à voir les choses d’une manière positive, François Muamba rassure le Corps des jeunes volontaires sur les attentes des discussions en cours entre l’Envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit et les parties prenantes au Dialogue.
" Espérons qu’il y aura des résultats. Nous devons nous parler. Pas d’autres choses ", espère François Muamba. Pour le coordonateur du MNS, le Dialogue n’est pas né aujourd’hui. Il rappelle à ses interlocuteurs que la Conférence de Berlin organisée en 1885 et les différentes rencontres entre Congolais organisées ces dernières décennies.
C’est depuis le 2 juin que le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord d’Addis-Abeba avait salué l’initiative du dialogue politique, préconisé par le chef de l’Etat. Il avait donné son avis au cours d’une rencontre avec l’ancien représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler.
Déjà en son temps, le coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l’Accord d’Addis-Abeba avait estimé que la tenue du dialogue faisait partie d’engagements internationaux signés par la RDC.
"Nous avons, nous RDC, signé des engagements souverains parmi lesquels il est postulé que nous devons promouvoir la réconciliation nationale. Par conséquent, le dialogue est aussi quelque chose d’incontournable. Dans un pays aussi complexe que le nôtre, les conditions qui précèdent l’organisation des élections sont aussi importantes que les élections elles-mêmes". Rachidi MABANDU