EN ATTENDANT L’AVIS DE LA COUR SUPREME DE JUSTICE STAR TIMES : le Gouvernement exige sa suspension

Mardi 9 septembre 2014 - 05:15

Sur "Roi Baudouin", on constate que l’ARPTC refuse pour la énième fois d’appliquer les décisions de l’Exécutif national.

M. C’est vraiment une affaire à rebondissements, celle qui oppose la société de télédistribution appartenant à un sujet chinois dénommé " STARTIMES " et le Gouvernement congolais. Le dernier épisode du feuilleton est le refus catégorique sinon la résistance opérée dans le chef du Président de l’ARPTC d’exécuter des décisions des deux ministres du Gouvernement central, à savoir celui des Médias, chargé des relations avec le Parlement et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté et celui des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de communication.

Ces derniers l’enjoignaient de suspendre illico presto la licence problématique détenue par STARTIMES en attendant l’Arrêt de la Cour suprême de justice saisie afin d’émettre son avis en interprétation des textes régissant le secteur des télécommunications.
Face à cette situation anormale créée par une insubordination qui ne dit pas son nom par le Président de l’ARPTC, le ministre des Médias a de droit décidé l’interruption de la fréquence accordée à STARTIMES en attendant les avis de la Haute cour.
A la Primature, on constate avec étonnement le refus du Président de l’ARPTC d’appliquer cette instruction du Gouvernement. Où sommes-nous ? Ne serait-ce pas le monde à l’envers où un dirigeant d’une agence technique du Gouvernement refuse d’obtempérer aux ordres de service que lui a donné la hiérarchie ?, s’interroge un observateur.

REMETTRE LES PENDULES A L’HEURE
Nul doute que c’est cette aberration causée par le Président de l’ARPTC qui a contraint le Premier ministre à descendre dans l’arène pour remettre une bonne fois pour toutes les pendules à l’heure. C’est exactement cela qui transparait au travers de chaque ligne contenue dans le communiqué officiel de la Primature publié hier. Mettre les points sur les " i ".
A ce sujet, le message du Premier ministre est sans équivoque. Il demande clairement au Président de l’ARPTC d’appliquer sans délai la décision du Gouvernement. C’est bien dit, sans délai, ce qui veut dire en d’autres termes, toutes affaires cessantes. La décision à appliquer sans délai est naturellement le retrait momentané de la licence accordée à STATIMES qui a comme conséquence le retrait de la fréquence utilisée par cette société de télédistribution.
La RDC n’étant pas une jungle, mais un Etat moderne, le Président de l’ARPTC est tenu de se soumettre sans rechigner à cette instruction de la Primature qui est l’échelon supérieur dans la hiérarchie de l’Etat au-dessus des ministres. Donc, exécution immédiate.
Par ailleurs, dans les milieux gouvernementaux, on note que c’est légion que l’ARPTC s’oppose à des décisions du Gouvernement et en refuse l’application. Est-ce possible ? Cet état des choses engendre un climat malsain pas propice à l’exécution du programmé axé sur la révolution de la modernité.

IL FAUT DES CHANGEMENTS
Il est quasiment impossible d’aligner des résultats avec des attitudes de rébellion comme celle en cours à ce jour à l’ARPTC. Il faut des changements. C’est le jeudi passé que le ministre des Postes et télécommunications, a au cours d’une conférence de presse tenue dans son cabinet, annoncé le retrait de la fréquence utilisée par STARTIMES qui ne détient aucune autorisation en son nom. STARTIMES opère donc illicitement, selon Tryphon Kin-Kiey Mulumba.
Le lendemain, STARTIMES passe à la contre-offensive dans sa propre conférence de presse où il s’inscrit en faux contre les accusations portées contre elle par le ministre des PT-NTIC. La société soutient mordicus qu’elle paie toutes les taxes de l’Etat et dispose d’une licence en bonne et due forme.
De ce fait, elle refuse de se soumettre à la fermeture décidée par le ministre et continue malgré tout à émettre. Comme si de rien n’était. C’est cela qui a provoqué l’ire au Gouvernement. Vendredi dernier, les deux ministres concernés dans cette affaire, notamment celui des Médias et celui des PT-NTIC se sont réunis à cet effet.
Au cours de cette rencontre, ils se sont mis d’accord de retirer à titre provisoire la licence détenue par STARTIMES, le temps que la Cour suprême donne ses avis. Cette décision a été transmise à l’ARTPC pour exécution. Là, elle est allée moisir dans un congélateur. Ce qui a donné lieu à la levée des boucliers. Heureusement que la Primature est entrée dans la danse. Mais, des sanctions s’imposent sinon l’ARPTC pourrait être singée par d’autres agences gouvernementales. Ce qui appellerait le règne de l’anarchie. Mais, aucun Congolais n’en a besoin aujourd’hui… KANDOLO M.

 

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