A quelques rares exceptions près, la plupart des élections organisées en Afrique sont de vraies mascarades. Les tenants du pouvoir organisent des scrutins dans l’unique but de se maintenir au pouvoir. Aussi ne les perdent-ils jamais, sauf exceptions qui confirment la règle.
Malgré toute la grogne au Burundi, l’élection présidentielle organisée hier mardi dans cet Etat d’Afrique centrale connait déjà le vainqueur.
Le président sortant, candidat à sa propre succession, va à coup sûr l’emporter haut la main. Peu importe le pourcentage qui ne sera pas du reste ede ça de 60%.
C’est même scenario se mijoteen CongoBrazzaville set au Rwanda et même ailleurs où les Présidents sortants Denis Sassou Ngouesso et Paul Kagame sont quasi certains de gagner la bataille.
Malgré tout ce que l’on vit actuellement au niveau de l’Afrique centrale, il y a tout de même des Etats d’Afrique noire qui sauvent les meubles. Les cas du Nigeria, du Sénégal, du Kenya peuvent être cités en exemple.
L’on a vu des opposants remporter les élections portant organisées par les tenants du pouvoir dans ces pays. La prochaine visite du Président Barak Obama au Kenya n’est pas simplement motivée du fait que ce pays est la terre natale de son père. Pris en compte, d’autres paramètres ont prévalu dans le choix de ce pays.
Ceux des Etats qui font des élections une mascarade pour justifier la conservation du pouvoir font la honte de l’Afrique. Ils peuvent organiser autant d’élections, autant de fois ils seront proclamés vainqueurs. Dans ces conditions, il sera difficile à l’Afrique de se développer. L’alternance favorise le développement. D’autant que les régimes qui se succèdent cherchent à faire mieux que leurs prédécesseurs.
Quitter le pouvoir n’est pas synonyme de mort politique et encore moins de mort physique. Le cas du Président nigérian Buhari est illustratif. Cet ancien général est revenu aux affaires par la grande porte après une éclipse de plus de trois décennies.
L’on se demande finalement ce qui pousse les chefs d’Etats africains à chercher à se maintenir indéfiniment au pouvoir. Seraient-ils devenus des prédateurs insatiables ? Si tel est le cas, cela étonnerait outre mesure. D’autant que les satrapes africains sont financièrement à l’abri d’ennemis financiers. Certains parmi eux bénéficient d’une liste civile plus importante que celle du Président des Etats Unis.
La vraie raison qui pousse les assoiffés du pouvoir à s’y accrocher éternellement semble être la phobie des règlements des comptes. Privés d’immunités et réduits aux chômages, les anciens présidents sont convaincus que le retrait du pouvoir est synonyme de la mort, cette croyance est erronée.
Autant il est indéniable que le pouvoir use, autant il est vrai qu’il faut savoir quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne vous quitte.
Par G.O.