Double Scandale à l’hôpital du cinquantenaire: le ministre de la santé F. Kabange molesté

Mercredi 18 février 2015 - 13:49

Dans ce qu’il convient de qualifier désormais l’affaire Hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa (HCK), il y a deux scandales qui se chevauchent. Outre la mort inexpliquée de la jeune étudiante angolaise, Julieta Firmimo, il y a les coups qu’aurait donné le directeur indien de cet hôpital à une infirmière congolaise membre de la commission d’enquête mise sur pied par le ministre de la santé Kabange Numbi. Selon l’association congolaise des infirmiers, leur collègue a été frappé à la mâchoire et éprouverait de difficulté de mastication. Plus grave, selon des témoins sur place, le médecin directeur de cet hôpital a tenté de s’en prendre directement au ministre de la santé. Mais il en a été empêché par ses gardes du corps. N’eut été cela, le ministre national de la santé, revêtu de la puissance publique, aurait été frappé par le médecin directeur de l’Hôpital du Cinquantenaire. Un manque total de respect de nos institutions et de nos dirigeants. Qu’en sera-t-il donc d’un citoyen lambda ? Après une brève interpellation à la police, le directeur de l’hôpital a été relâché alors que deux plaintes pour coups et blessures ainsi que voies de fait ont été portés contre lui. Cette affaire est sans rappeler celle de l’humiliation de l’ancien ministre des Médias, Toussaint Tshilombo, par un sujet libanais qui occupait indûment les locaux de l’ACP (agence congolaise de presse).

Le ministre qui voulait le faire déguerpir des locaux ACP, avait trouvé une résistance farouche. Impuissant, le ministre était allé se plaindre à l’Assemblée nationale. Une triste image de la République. Cette image d’une nation humiliée sur son propre sol s’est donc reproduite si les allégations de coups et blessures ainsi que des voies de fait contre le ministre de la santé se confirment. Qu’il soit extrêmement diplômé ou pas, le médecin
> indien n’est pas indispensable car il existe bien des rd-congolais à travers le monde qui ne sont si pas aussi qualifiés que lui mais plus compétents. Il ne reste alors qu’une chose que le sujet indien soit jugé et condamné et qu’il purge sa peine au pays ou en Inde chez lui, un Etat qui se montre intraitable avec les étudiants rd-congolais. Pour revenir aux évènements eux-mêmes, l’étudiante infortunée serait morte après que l’aie demandé à boire. A la place de l’eau, on lui aurait donné du formol. Version peu plausible selon l’association des infirmiers qui soutient que le formol est un produit extrêmement piquant, ce qui entrainera la méfiance de la personne qui doit le consommer, et aussi qu’on ne trouve pas à la portée de tout le monde, y compris du personnel médical. D’où la nécessité d’une enquête indépendante pour que les responsabilités des uns et des autres soient établies.

Les entraves > observées dans le travail de cette commission prouvent bien que le personnel indien de HCK se reproche bien de quelque chose. Lui ayant constaté la mort de l’étudiante angolaise de l’UPC (université protestante du Congo), a vite voulu refourguer le cadavre aux Cliniques Ngaliema pour se dédouaner. A l’heure où le chef de l’Etat hausse le ton contre la communauté internationale en affirmant la fierté nationale et ce avec raison, le gouvernement à donc l’occasion de passer des mots aux actes.

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