Dialogue : un message de Kabila attendu * C’EST CE QUI RESSORT DE LA COMMUNICATION...

Mercredi 25 novembre 2015 - 06:38

C’est ce qui ressort de la communication faite hier par Aubin Minaku aux membres du bureau politique de la Majorité présidentielle.
Plus de doute possible. Pas l’ombre d’un mystère. Le Dialogue sera convoqué dans les tous prochains jours. Les ténors de la Majorité présidentielle en ont été informés hier.

Un message présidentiel dans le pipeline. Joseph Kabila devrait s’adresser à la Nation incessamment sous peu. Dans son adresse, le chef de l’Etat va convoquer le Dialogue. C’est la substance de la communication faite hier par le Secrétaire général de la MP aux membres du Bureau politique de la plateforme présidentielle. En termes clairs, le Dialogue a cessé d’être une hypothèse d’école. C’est désormais une certitude. 
Avant la fin du mois de novembre, le Président aura signé l’ordonnance convoquant ce forum national dit de la dernière chance. L’intervention présidentielle pourrait même survenir cette semaine. " Dans deux à trois jours ", confie un poids lourd de la MP. 
L’on comprend a posteriori que le Raïs ait proposé des noms au Secrétaire général de l’ONU pour la médiation. Des personnalités africaines, à savoir le président angolais Dos Santos, l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, l’envoyé spécial de l’ONU dans les Grands lacs Saïd Djinnit et le Sénégalais Moustapha Niasse très bien connu des Congolais. Un arbitrage international souhaité voire exiger par l’Opposition en tête de laquelle l’UDPS. 
Les partisans d’Etienne Tshisekedi ont réitéré leur exigence, le week-end dernier à l’occasion d’un meeting organisé à Limete. S’il en vient à informer ses troupes via le bureau politique de la MP, c’est que le chef de l’Etat entend voir se tenir le Dialogue pour baliser la voie vers des élections apaisées. Au demeurant, on ne voit trop comment, l’on pourrait lever quantité d’hypothèques sur les élections si la classe politique ne se met pas autour de la table pour discuter. Structure technique, la CENI ne peut rien sans un compromis des politiques autour du calendrier électoral. Par quelle élection commencer ? Quid des ressources disponibles ? Quid de la sécurisation du processus ? Que faire en cas d’un dépassement des échéances calendaires ? Que faire pour que les violences de 2006 et les contestations de 2011 ne se reproduisent plus ? D’autant que 2016 a ceci de particulier qu’il scelle, en principe, le départ du pouvoir du Président en exercice. Ce qui, sur papier ne pose aucun problème. Mais, dans les faits, cette perspective soulève d’énormes défis à relever. Autant des questions qui nécessitent que les protagonistes se parlent. Il en va de l’unité et de la sécurité du pays. José NAWEJ