
Edem Kodjo, le Facilitateur du Dialogue national inclusif, a tenu, lundi 11 avril, son face-à-face avec les professionnels des médias œuvrant en RDC, comme annoncé et prévu. A cette occasion, ce diplomate togolais a fait de grandes annonces. Il va, pendant la semaine en cours, convoquer le Comité Préparatoire. Le dialogue proprement dit prendra deux semaines. Il met ce temps à profit pour persuader les anti-dialogue à monter à bord de la barque. Dans sa gibecière, il a déjà Etienne Tshisekedi qui a mordu à l’hameçon. A ceux qui le soupçonnent d’être le fossoyeur de l’ordre institutionnel actuel, le diplomate togolais répond qu’il n’est pas venu en RDC pour violer sa Constitution.
A peu près 48 heures après son retour à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, Edem Kodjo a donné de ses nouvelles. Il veut parer au plus pressé et n’a pas beaucoup de temps à perdre. Avant la fin de la semaine, les noms des animateurs du Comité préparatoire du Dialogue seront connus. Mais, le succès du forum réside dans son caractère inclusif. Kodjo en est conscient. C’est ainsi qu’il s’essaie à convaincre les opposants gagnés par le doute sur les objectifs du Dialogue. Ce serait dommage, dit-il, si toutes les forces politiques et sociales n’étaient pas associées aux discussions. On se rappelle que le G7 a publié, le week-end, un communiqué de presse pour demander à Edem Kodjo d’adhérer à l’esprit et à la lettre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui circonscrit le Dialogue aux seules questions électorales dans le strict respect du délai constitutionnel.
«Je souhaite que l’on mette sur la table tous les problèmes un à un pour les résoudre », lance le Facilitateur désigné par l’Union Africaine. Edem Kodjo ajoute que le Dialogue va démarrer, même sans ceux qui hésitent. «Ils pourront à tout moment, dès qu'ils en auront exprimé le besoin, venir s'asseoir avec nous et on travaillera tous ensemble", mentionne Kodjo. L’essentiel, selon le Facilitateur, c’est de limiter l'ordre du jour du Dialogue à un cadre précis et tout faire pour obtenir une feuille de route approuvée par tout le monde qui serve de direction à suivre. A la question de savoir si la Constitution sera respectée, Edem Kodjo promet de respecter la Constitution dans son ensemble.
"Je ne viens pas dans un pays que je respecte avec l'idée de violer sa Constitution. Je ne peux pas le faire. C'est contre ma nature", a déclaré l’ancien Premier Ministre du Togo. Y a-t-il contradiction entre l’Union Africaine et l’ONU ? Pas forcément. Il existe, précise-t-il, une étroite collaboration entre les deux Organisations internationales.
La Pros.