Dialogue politique : tout se dénoue au mois de novembre   

Mercredi 28 octobre 2015 - 10:38

La tenue du dialogue politique pourrait se dénouer au mois de novembre. Des dates sont avancées. Seul à en garder le secret, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, détient la clé de ce forum. Tous les regards sont désormais tournés vers lui.

La tenue du dialogue politique se confirme au jour le jour. Dans les milieux proches du pouvoir, des dates sont déjà avancées comme celle du 15 novembre 2015.

L’on se rappelle que, dans une annonce faite à partir de Bruxelles, I’UDPS avait menacé de ne plus participer à un quelconque dialogue au-delà du mois de novembre. Serait-ce celte dernière menace qui a fini par relancer la machine ? On r’en sait rien.

Toujours est-il que le décor se plante pour un imminent dialogue. On ne serait plus qu’aux derniers réglages. Quant au format, l’on parle d’un nombre réduit qui ne devait pas dépasser 150 délégués. La période du dialogue ne devait pas non plus excéder les 15 jours. Tout est censé se clôturer fin novembre.

A ce jour le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, est le seul à avoir fixé les termes de ce dialogue politique. De son avis, le dialogue est censé se concentrer sur quatre questions principales, à savoir le calendrier électoral, le financement du cycle électoral, la sécurisation du processus électoral et l’enrôlement de nouveaux majeurs.

De l’autre côté de l’opposition, l’on continue à manifester une certaine réticence quant à ce dialogue. Nombreux craignent que ce forum n’ouvre une brèche pour le glissement du cycle électoral, c’est-à-dire permettre au chef de l’Etat de rester en poste après l’expiration de son mandant en novembre 2016. Si certains, dans ce camp, accordent encore un bénéfice de doute au chef de l’Etat, acceptant de siéger à un quelconque dialogue - c’est le cas de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi - ils proposent néanmoins une médiation internationale pour garantir l’impartialité de ce forum. Les mêmes estiment que ce dialogue ne devait pas s’écarter des termes retenus dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Ce qui n’est pas de l’avis de la Majorité présidentielle qui pense que le dialogue devait être une affaire entièrement gérée par les Congolais.

C’est dire que le chemin qui mène au dialogue est encore parsemé d’embûches. Des contradictions persistent encore de part et d’autre. Ainsi, entre ceux qui soutiennent le dialogue et ceux qui le boudent, les violons sont loin de s’accorder.

Alors que la tenue du dialogue politique se dessine, c’est le moment, pense-t-on, pour le chef de l’Etat de se prononcer en vue de dissiper tout malentendu.

Car, à ce jour, Joseph Kabila est le seul à détenir la clé de cette grand-messe. A ce titre, sa réussite tient aux assurances qu’il donnera aux uns et aux autres.

Dans l’opinion, l’on ne s’attend qu’à une seule chose : le respect en 2016 des délais constitutionnels dans la programmation des scrutins.

Par LP

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