On en sait un peu plus sur le séjour le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, à New York. Il a été porteur d’un message du Chef de l‘Etat au Secrétaire général des Nations Unies. Une concession à l’UDPS de Tshisekedi qui a fait de la facilitation internationale, son cheval de bataille. Quatre noms auraient été proposés par le président de la République pour la facilitation internationale au Dialogue politique qui se précise en République Démocratique du Congo.
Il s’agit de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour les Grands Lacs, l’Algérien Saïd Djinnit ou encore celui du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Moustapha Niasse.
Deux autres personnalités africaines feraient partie des noms proposés par le Chef de l’Etat congolais : l’ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan ou encore le président de l’Angola, Edouardo Dos Santos. L’Envoyé spécial de l’ONU dans les Grands Lacs semblerait mettre tout le monde d’accord. Il sied de rappeler que Saïd Djinnit avait abandonné son rôle de médiateur au Burundi. Un mois plus tôt, il avait été chargé de faciliter le Dialogue entre Gouvernement et Opposition pour trouver une sortie à la crise qui a secoué le pays depuis fin avril, depuis que le président a déclaré sa candidature à un troisième mandat.
Récusé par l’Opposition et la Société civile, Saïd Djinnit explique aujourd’hui ne pas avoir vraiment compris ce qu’on lui reprochait. Le diplomate onusien insiste aussi sur la nécessité de reprendre le Dialogue et sur l’importance de mettre en place un calendrier électoral consensuel.
Quant à Moustapha Niasse, en 2000, il est candidat de l’Alliance des forces du progrès à l’élection présidentielle. Il arrive en troisième position au premier tour organisé le 27 février 2000 avec 16,8%. À la suite de la victoire d’Abdoulaye Wade, il est nommé Premier ministre. Le 12 juin 2002, le Secrétaire général des Nations Unies le nomme Envoyé spécial pour aider les parties congolaises à parvenir à un accord inclusif sur le partage du pouvoir durant la transition en République Démocratique du Congo.
Actuellement président de l’Assemblée nationale du Sénégal, à une question sur RFI sur les hommes politiques au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa qui veulent modifier la Constitution afin que le président en place pusse se présenter à nouveau, une troisième fois, il a répondu : “... il faut replacer chaque cas dans son contexte, aucun cas ne me parait quelconque par rapport à un autre Nous savons que dans les pays que vous avez cités, effectivement, il y a quelques idées qui tendent dans la même direction. Alors ce sont les peuples qui vont voir comment gérer ces idées là avec les dirigeants concernés.
La route semble désormais balisée pour le Dialogue politique. De bonnes sources, il nous revient d’apprendre que pour l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, un forum très réduit au nombre de représentants politiques sera l’un de ses objectifs.
Les partisans de Tshisekedi restent convaincus que 10 jours pourront permettre à la Rdc de résoudre les problèmes qui se posent. En vue de mettre fin aux velléités financières à la base de L’engouement de certains partis politiques, l’UDPS exigera qu’il n’y ait pas de per diem pour les participants à ces assises.
Nul n’est besoin de rappeler la part du per diem dans la plupart des forums en République démocratique du Congo. Cette initiative obligera les uns et les autres à n’œuvrer que pour l’intérêt supérieur de la République.
Par LP