Lors d’un grand rassemblement tenu samedi 21 novembre dernier à la permanence de l’Udps, il a été insisté pour que la communauté internationale convoque ces assises avant la fin de ce mois de novembre en cours
Le coordonateur du Front populaire (FP), Jean-Pierre Lisanga Bonganga, séjourne, depuis le mercredi 18 novembre 2015, à Bruxelles en Belgique, sur invitation du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
A travers une demande de visa adressée, depuis Bruxelles, le 27 octobre 2015, à l’ambassadeur du Royaume de Belgique en RD Congo, Michel Lastschenko, en faveur de Jean-Pierre Lisanga, ainsi qu’un ordre de mission en bonne et due forme signé de sa propre main, Tshisekedi a spécifié que la durée de la mission est de 30 jours, et que les frais de voyage et de séjour sont à la charge de l’Udps.
Lisanga est appelé d’urgence par le leader de l’Udps pour divers contacts avec les structures de base du parti en Belgique.
Mais il est principalement question, indique-t-on, des séances de travail pour préparer le retour du père de la démocratie à Kinshasa, après un long séjour médical au Royaume de Belgique, en vue de prendre part au dialogue qui se tient bientôt, sous la médiation internationale. Le SG de l’ONU a été déjà saisi par les instances de l’Udps pour désigner un médiateur.
Le Ministre en charge des Affaires étrangères a rencontré dernièrement Ban Ki moon en rapport avec la même situation pour le compte de son camp.
La balle se trouve ainsi du côté de la communauté internationale appelée à réagir conformément à l’Accord cadre d’Addis-Abeba de février 2013 et la pertinente résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unies en appui à ce dossier.
Les avis sont partagés sur la tenue du dialogue au niveau de la Majorité présidentielle où une tendance souhaite ces derniers temps la mise sur pied d’un comité provisoire devant contenir tous les courants politiques en présence, la société civile et les leaders religieux de manière à rapprocher les divers points de vue pour un forum national vraiment différent des Concertations nationales ayant accouché d’une souris. Mais la démarche en question n’est pas du goût d’une frange de la même Majorité de la part des irréductibles adeptes du glissement.
Le coordonateur du Front populaire compte parmi les opposants pro dialogue restés fidèles à la logique d’Etienne Tshisekedi qui, depuis les élections bâclées de 2011, a toujours sollicité le face-à-face avec Joseph Kabila pour endiguer la crise de légitimité qui ronge la République démocratique du Congo (RDC) depuis aujourd’hui quatre ans.
RDV avant décembre 2015
L’heure est grave. Le dialogue est urgent. La République démocratique du Congo fonce droit vers le chaos. Raison pour laquelle, lors d’un grand rassemblement tenu samedi 21 novembre dernier à la permanence du parti située à Kinshasa/Limete-10ème Rue Petunias, l’Union pour la démocratie et le progrès social a insisté pour que la communauté internationale convoque ces assises avant la fin de ce mois de novembre en cours.
Au cas contraire, l’Udps se verra obligée de tourner définitivement le dos à ce forum d’importance capitale pour l’avenir de la République démocratique du Congo. Et les conséquences qui en découleront, selon Félix Tshisekedi, seront de la responsabilité de la communauté internationale qui tarde à désigner le facilitateur, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Il est important de signaler que le député national Toussaint Alonga a représenté le Front populaire à cette manifestation organisée à la permanence de Limete, Lisanga Bonganga étant absent du pays.
Pour rappel, il y a de cela deux ans, soit du 7 septembre au 5 octobre 2013, Joseph Kabila avait convoqué les concertations nationales au Palais du peuple pour la cohésion nationale.
Vu la configuration de cette réunion, l’Udps a catégoriquement refusé d’y siéger, de même que plusieurs autres partis influents de l’Opposition.
Certaines personnalités politiques aveuglement embarquées dans ce bateau, ont fini par le quitter avant même qu’il n’arrive au port. De ce forum, 750 recommandations avaient été accouchées. Malheureusement, jusqu’à ce jour, plus de 90% de ces résolutions n’ont jamais été appliquées, parmi lesquelles la libération des prisonniers politiques nommément cités, dont Eugène Diomi Ndongala Nzomambu de la Démocratie Chrétienne (DC).
Vu l’échec de ces concertations, une frange de l’Opposition a mis en place une structure dénommée » Coalition pour le vrai dialogue » (CVD), pilotée par le député national Martin Fayulu.
Aujourd’hui, la Majorité comprend que Tshisekedi et l’Udps avaient raison de solliciter un dialogue après l’Accord cadre d’Addis-Abeba pour trouver immédiatement une solution à la crise. C’est ce qui devra être fait incessamment. Il est question d’un atterrissage en douceur, des élections crédibles et apaisées, pour une alternance en 2016.
Par Lefils Matady