Dialogue : les ultimes conditions de l’Udps !

Lundi 9 novembre 2015 - 06:11

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti cher à Etienne Tshisekedi continue à durcir le ton sur sa  non-participation au dialogue politique, tant qu’il aura été  convoqué à la seule initiative de  Joseph Kabila, le Président de la République. C’est Bruno Tshibala, Porte-parole de l’UDPS  qui, cette fois-ci, met les pendules à l’heure au  travers de  sa déclaration du vendredi 6 novembre 2015.  Jusqu’à preuve du contraire, insiste-t-il,  l’Udps est   opposée  à tout dialogue non conforme à l’accord-cadre d’Addis-Abeba  ainsi qu’aux résolutions 2098 et 2211 de l’Onu.

Cette réaction à chaud depuis Bruxelles à travers la radio onusienne, constitue un bémol aux affirmations gratuites faites par Emmanuel Ramazani Shadari, le  Secrétaire général adjoint du PPRD,  faisant état de la présence de toute l’opposition à ce grand forum,  avec Etienne Tshisekedi,  en tête.

« La position de l’UDPS n’a pas changé », dit-il. Il poursuit en insistant que seul, le dialogue à consonance de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux trois résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, modéré par la Communauté internationale, auquel, l’UDPS pourrait apprécier l’opportunité de  participer. Par contre, un dialogue qui se tient sous un décor autre que celui défini,  ci-haut, ne sera qu’une mascarade. Et par conséquent, voué à l’échec et sera rattrapé par le temps.

Toutefois, l’UDPS, parti de gauche croit en la vertu du dialogue comme seule voie royale pour régler les problèmes politiques, les crises politiques etc.

Fort d’une telle assertion, la posture de rechercher la solution à la crise qui sévit dans  le pays par le dialogue ne sera pas antinomique, soutient l’UDPS. Sauf,  bien évidement, que c’est le médiateur international neutre, crédité d’une notoriété et probité irréprochables,   qui est habilité  à convoquer un tel,  dialogue politique,  à travers des invitations lancées à toutes les parties prenantes. Ce dialogue, précise-t-il, devrait, à son avis,  se dérouler à Kinshasa, siège des institutions « au vu et au su de tous les Congolais. Et non,  ailleurs. Il serait  retransmis en direct sur les antennes de la télévision.

De la poudre aux yeux

Les propos d’Emmanuel Ramazani Shadari, Secrétaire général adjoint du PPRD, sont perçus aux yeux de l’UDPS comme une provocation. Par le fait de lui créditer la thèse de vouloir participer au dialogue pendant qu’elle avait déjà levé d’option de ne pas y participer.

Sur les ondes de Radio Okapi, ce cadre de la Majorité présidentielle déclarait que c’est pour bientôt, le dialogue politique avec des délégués de l’Opposition dont l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. C’est pour s’entendre sur les modalités de l’organisation des élections apaisées en RDC, faisait-il  comprendre.

Plus loin, « il affirme une augmentation du nombre de personnes favorables à ce dialogue. Ils sont nombreux ceux qui se sont inscrits, même  ceux qui  vous disent qu’ils ne viendraient pas, ils sont là, ils viendront », rassurait-il.

« Nous voulons aller au dialogue pour que nous puissions nous mettre d’accord sur les règles de jeu devant nous amener aux élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées. Des élections sécurisées », ajoutait-il.

Il convient de rappeler que les émissaires de l’UPDS avaient rompu les négociations, en septembre dernier, entamées depuis mi-juillet en Belgique, en Italie et en Espagne, à Ibiza, avec la Majorité  en vue de la tenue d’un dialogue national. L’annonce avait été faite à travers un communiqué signé par Etienne Tshisekedi,  depuis Bruxelles,  où il se fait soigner aux petits oignons.

Eugène Khonde