Joseph Kabila propose à l’Onu les noms de Kofi Annan, Eduardo Dos Santos, Moustapha Niasse et Saïd Djinnit.
La tenue du dialogue politique en République démocratique du Congo ne fait plus l’ombre d’un doute. Selon l’AFP, le président Joseph Kabila, initiateur de ces assises, vient enfin de satisfaire un préalable important exigé par l’Opposition congolaise. Celui de l’organisation du Dialogue, sous la coordination d’un médiateur international. Kofi Annan, Eduardo Dos Santos, Moustapha Niasse et Saïd Djinnit, tels sont les noms proposés par le Raïs congolais à l’Organisation des Nations unies, rapporte l’AFP, citant des sources gouvernementales.
Joseph Kabila a proposé les noms de l’ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, du président angolais Eduardo Dos Santos, du président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Niasse, et de l’envoyé spécial de l’ONU pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit, ont précisé ces sources à l’AFP.
A en croire l’AFP, la lettre du Président congolais a été remise au Secrétaire général de l’ONU par le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda.
La désignation d’un médiateur étranger est l’une des conditions posées par le parti historique de l’opposition en RDC, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), pour participer au dialogue proposé par le chef de l’Etat congolais. Car, selon le Secrétaire général de ce parti d’Etienne Tshisekedi, tout sera décidé au dialogue.
Les principales matières qui feront l’objet de ces assises sont notamment liées à la révision du fichier électoral, l’enrôlement des nouveaux majeurs et celui des Congolais vivant à l’étranger, le réaménagement du calendrier électoral, pour déterminer sur quel scrutin commencé pour respecter les délais constitutionnels.
Ces différents défis préoccupent aussi bien la Majorité que l’Opposition. Ce qui nécessite une discussion autour d’une table pour lever l’équivoque et trouver une solution consensuelle. Car, ce consensus, avait précisé Bruno Mavungu, ne peut être trouvé si chacun reste chez lui.
L’UDPS a annoncé le 13 novembre que son chef, Étienne Tshisekedi, en séjour médical à Bruxelles depuis août 2014, était prêt à rentrer au pays pour participer au "dialogue national" si celui-ci se tient "sous l’égide de la communauté internationale".
La majeure partie des autres composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant une manœuvre du président Kabila, au pouvoir depuis 2001, pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016.
C’est donc au terme de ce dialogue que sera déterminée la suite de la vie politique congolaise. C’est-à-dire que le peuple congolais sera fixé s’il y aura glissement ou pas. Un « glissement » consensuel peut-être… MOLINA