La Majorité présidentielle a tenu à rappeler à Said Djinnit que le dialogue n’a pas été convoqué pour se substituer à la commission électorale nationale indépendante, moins encore aux institutions de la république. La mise en garde vaut tout son sens pour éviter que le diplomate algérien n’aille au-delà de ses prérogatives. Dans un communiqué-choc, les décideurs de la famille politique du chef de l’état ont tenu à placer déjà en amont des garde-fous. Après la vague des consultations menées par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu dans les Grands-Lacs, la MP précise qu’ ‘‘elle va participer au dialogue convoqué par le chef de l’état pour l’accompagner dans sa quête de cohésion conformément à l’article 2 de sa charte’’. Et le dialogue, selon Alain Atundu, le porte-parole qui a signé le communiqué, a été convoqué dans le but de conjurer tout risque des violences postélectorales, consolider la paix sociale et poursuivre l’effort de l’émergence. Pour la Majorité, tous ses partis membres sont prêts à participer à toutes les élections. Aux conditions des élections que va établir la centrale électorale, seule institution compétente en la matière. ‘‘La Majorité Présidentielle réaffirme sa volonté à participer à toutes les élections aux conditions de la CENI, seule institution compétente en la matière, comme elle a eu à en faire la démonstration lors de la publication de calendriers partiel et global’’, tranche le communiqué. Par ailleurs, la famille politique du président Kabila rassure le peuple congolais et tous les partenaires que ‘‘le pays sera dirigé sans préjugés et sans complexe pour garantir l’intégrité territoriale, la paix sociale, le et le développement économique’’. Ainsi, prévient la Majorité au pouvoir que toute initiative téméraire est et sera considérée comme une manœuvre dilatoire destinée à nous détourner du mandat dûment reçu du peuple congolais à l’issue d'un processus
démocratique normal et régulier.