Ils ont permis à l’espoir de renaître dans ce Congo dont tout le monde redoute l’issue du processus électoral en 2016. Alors que tout semblait les éloigner irrémédiablement au départ, Kabila et Tshisekedi ont su se surpasser et avaler leurs égos au profit de la cause nationale.
Presque comme dans un processus de grossesse, ce redoutable couple a su résister à toutes les sollicitations diaboliques prêchant le culte du chaos et refusant la voie salutaire du Dialogue. D’ailleurs, pour assurer toute la sérénité à la grossesse, le couple 8 même décidé de se déporter un moment en dehors du pays à IBIZA en Espagne ainsi qu’à Venise en Italie, précisément. Tout a marché pour le mieux au point que l’ultimatum de l’un des deux soupirants tout comme sa condition exclusive d’une médiation internationale se sont vus satisfaits.
En effet, le samedi 28 novembre 2015 à exactement 48 heures de l’expiration de l’ultimatum de l’Udps, le Chef de l’Etat, s’adressant à la nation, annonçait et confirmait la tenue imminente du Dialogue. Joignant l’acte à la parole, le jour suivant, soit le lundi 29 novembre, la parturiente entrait dans la salle d’accouchement.
Le bébé était sur le point de naître, lorsque ses deux parents se sont soudain remis à la dispute.
Hypothéquant du coup toutes les chances de survie du bébé.
Puéricide
En effet, à la suite de l’ordonnance présidentielle convoquant le Dialogue, l’Udps a énergiquement réagi en rejetant le Dialogue tel que suggéré par le Chef de l’Etat.
Par la bouche de son Secrétaire national en charge des relations internationales, Félix Tshisekedi, l’Udps tranche : « Nous ne participerons pas à un Dialogue made in Kabila. Il fallait laisser à la communauté internationale, au Secrétaire général de l’Onu de désigner un facilitateur “.
L’horizon s’est de nouveau assombri et la nation se retrouve du coup en danger. A cause de l’attitude des deux acteurs majeurs sur qui reposait tout l’espoir d’un peuple.
Pour faire sérieux et paraître crédibles devant l’opinion nationale, Kabila et Tshisekedi sont contraints de se remettre toutes affaires cessantes autour d’une table en vue d’aplanir leurs divergences.
Autrement, ils seront accusés de puéricide. Imaginez un couple qui se laisse entraîner dans une violente dispute en pleine salle d’accouchement. En Afrique, on traiterait ces parents de sorciers.
Il y a incontestablement un feu rouge devant nous dont Kabila et Tshisekedi seront comptables, s’ils ne font rien pour sauver le bébé dont la tête émergeait déjà et que les accoucheuses s’apprêtaient à accueillir. Si le bébé meurt, les sorciers seront tout désignés.
Par LP