Le facilitateur désigné par l’UA (Union Africaine) se trouverait à Addis-Abeba où il est allé faire rapport à la présidente de la Commission de l’Union Africaine et il serait de retour dans la capitale congolaise au courant de cette semaine pour continuer son travail
Le facilitateur désigné par la présidente de la Commission de l’Union Africaine pour le dialogue politique en RDC en vue de résoudre la crise née des élections du 28 novembre 2011 est introuvable à Kinshasa.
Et pourtant, lors de son point de presse tenu à Kinshasa, l’ancien premier ministre togolais avait, main sur le cœur, annoncé la mise sur pied du comité préparatoire du dialogue pour accélérer les choses. Il a disparu de la circulation à Kinshasa. Même à l’immeuble Serkas où il a installé son bureau de la facilitation, le diplomate togolais est invisible.
D’après certaines sources, l’ex-premier togolais séjourne à Addis-Abeba où il est parti rendre compte de l’évolution du dossier-dialogue à Mme Zuma, la présidente de l’Union Africaine.
En effet, Edem Kodjo est invité de préparer le dialogue en restant dans les droites lignes de la résolution 2277 des Nations Unies.
Le terrain compliqué
L’homme d’Etat togolais est en difficulté, indique notre source qui évoque également le problème de quotas à l’opposition où le parti d’Etienne Tshisekedi demeure exigeant. A cela s’ajoutent les dernières dérives du pouvoir.
C’est le cas de la requête introduite par la majorité à la cour constitutionnelle pour l’interprétation de l’article 70 de la constitution. Une des questions qui pouvait être discutée au dialogue, mais que la majorité a vidée à travers cette requête. Cette initiative ne favorise pas l’intégration aux autres forces politiques méfiantes d’intégrer la dynamique du dialogue.
Il y a aussi la répression et l’arrestation des opposants anti-dialogue. Les derniers événements de Lubumbashi et Kinshasa en disent long. Face à ces dures réalités, le facilitateur devait d’abord discuter en haut lieu, recevoir des orientations avant de revenir à Kinshasa rencontrer toutes les parties, et enfin mettre sur pied sur le comité préparatoire.
L’émissaire de l’UA rentre à la fin de cette semaine dans la capitale congolaise, pour accélérer les choses. Maman Sidikou, chef de la MONUSCO a, dans un communiqué rappelé la disponibilité de la MONUSCO à appuyer le Facilitateur désigné par l’Union africaine, Edem Kodjo, et à œuvrer avec lui à l’aboutissement des efforts entrepris à la résolution 2277 que celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.
Exigence de l’UDPS
Il y a deux semaines, Edem Kodjo avait reçu en audience une délégation de l’UDPS mandatée par Etienne Tshisekedi afin de s’assurer de la convergence de vue entre la feuille de route de l’UDPS et la mission assignée à Edem Kodjo par l’UA.
Fidèle à sa tradition, dans sa feuille de route rendue publique le 15 février 2015, le parti d’Etienne Tshisekedi soutient la tenue du dialogue politique en RDC conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et aux Résolutions des Nations Unies avec un médiateur international neutre.
Dans son message à la population à l’occasion de 26ème anniversaire de la démocratisation du pays, le chef de file de l’UDPS a lancé un vibrant appel aux organisations internationales, à savoir l’Organisation Internationale de la Francophonie(OIF), les Nations Unies, l’Union Européenne (UE), les USA, l’Union Africaine (UA) signataires du communiqué de presse conjoint du 16 février 2016 à s’impliquer dans l’organisation globale du dialogue, mais en prêtant mais fortes et travailler aux côtés d’Edem Kodjo, en vue de permettre au facilitateur d’accomplir sa mission.
Par Godé Kalonji