Cela fait plus d’un mois que l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’Onu dans les Grands Lacs a déposé son rapport sur la table de son chef.
Tout le monde croyait que ce dépôt de rapport allait faire accélérer les choses. Surtout que le Chef de l’Etat congolais a déjà saisi le numéro 1 de l’Onu pour le choix d’un facilitateur au Dialogue inclusif. Mais la réaction du patron de l’Onu continue tellement à se faire attendre que l’opinion commence à s’interroger. Elle s’interroge sur la capacité réelle de l’Onu à apporter sa contribution pour résoudre la crise congolaise.
Le danger
De fait, les échos en provenance de New York nous renseignent que Ban Ki-moon ne sait pas où donner de la tête en ce qui concerne la gestion de la crise congolaise.
Les positions tranchées des principaux acteurs au Dialogue font que le chef de l’Onu ne sait par quel bout prendre l’affaire. Il craint que toute démarche qu’il entreprendrait ne soit cataloguée comme complice à l’un des camps’ en présence. En effet, pour Ban Ki-moon, la position de chacune des sensibilités majeures de la scène politique congolaise compte. Les pro-Dialogue comme les anti- Dialogue.
Il s’est dessiné au départ une triade composée de la Majorité, de l’Udps et du reste de l’Opposition, dont les membres de la Dynamique ainsi que ceux du G7.
Pro- Dialogue, la MP et l’Udps, quoique n’étant pas allies, ont cependant cheminé pendant un certain temps en direction du Dialogue. Leur rapprochement avait fait naître beaucoup d’espoir et le secrétariat général de l’Onu comptait s’en servir comme base pour un départ prometteur. Il ne restait plus qu’à réussir un lobbying bien orienté en direction de’ la Dynamique et du G7. Mais voilà que contre toute attente, toutes les pièces du puzzle se sont détachées au vent. Le front anti- Dialogue a pris des proportions inattendues et difficiles à gérer.
Et c’est le couple Majorité - Udps qui complique terriblement toutes les combinaisons possibles. De son immeuble vitré, Ban-Kin-moon a tenté les combinaisons les plus osées, sans trouver la pierre philosophale.
La MP tient au Dialogue, mais suivant un schéma complètement à l’antipode de celui de l’Udps, vice-versa pour ce parti qui ne jure que par un Dialogue à contre-courant de l’approche du camp présidentiel.
Mais le danger face à cette situation, c’est que le temps, lui, n’attend pas ou ne ‘se trouve nullement dans l’impasse comme Ban Ki-moon.
Par LP