Dialogue : Aubin Minaku échange avec les églises de réveil

Mercredi 6 janvier 2016 - 10:54

L’éclairage sur le dialogue national voulu inclusif préoccupe les acteurs nationaux, notamment les animateurs d’églises de réveil en RDC. Ces derniers ont consulté le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la Majorité présidentielle.

A la suite des évêques catholiques, les leaders des églises de réveil ont rencontré, hier mardi 5 janvier au Palais du peuple, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku.

Le dialogue politique national et inclusif convoqué par le président de la République, Joseph Kabila, a été au menu de la rencontre.

Au sortir de cette rencontre, le pasteur Albert Kankenza, président des églises de réveil, a réaffirmé la constance et le plein soutien des églises de réveil, à la pensée du chef de l’Etat sur le dialogue.

« Vous savez, les églises de réveil sont restées constantes par rapporté cette pensée (du dialogue)… il y a une année, le chef de l’Etat a annoncé le dialogue et nous avons proposé nos bons offices et, il ya quelque temps, le chef de l’État vient de signer officiellement l’ordonnance convoquant ce dialogue, et nous ayons lancé, il y a deux semaines, un appel à tous le peuple congolais de se mettre autour d’une table pourparler... Et nous venons encore aujourd’hui échanger avec le président de l’assemblée nationale sur ce dialogue et lui exprimer tout notre soutien à cette initiative présidentielle », a-t-il déclaré.

HAUT-UÉLÉ: 7 000 REFUGIES, SUD-SOUDANAIS ENREGISTRÉS À DUNGU

A la question de savoir quel sera l’apport des églises de réveil à ce dialogue, Albert Kankeza est formel : « Les églises de réveil, c’est comme une mine d’or avec toutes les richesses et toutes les ressources humaines. L’apport des églises sera multidimensionnel et vient de tous les secteurs moral, spirituel et intellectuel » « Notre apport, c’est aussi la prière », a-t-il ajouté.

Pour rappel, le président de l’Assemblée nationale avait reçu; il y a une semaine, les évêques de l’Eglise catholique, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo. Les prélats catholiques ont aussi exprimé leur soutien au dialogue.

Plus de sept mille réfugiés sud-soudanais sont recensés, depuis une semaine, dans les localités congolaises de Bangalu, Doruma et Bitima, en territoire de Dungu (Haut-Uélé). L’administrateur de territoire, Edmond Lukakao, qui livre ces chiffres, dit éprouver des soucis par rapport à la prise en charge de ces réfugiés surtout les petits enfants.

Edmond Lukakao e indiqué que ces réfugiés continuaient d’affluer sur la terre congolaise suite aux conflits interethniques qui sévissent dans leur pays. Bien qu’il n’y ait pas eu jusque-là de structures officielles pour leur accueil, certaines ONG locales, des associations féminines et certains particuliers ont accueilli ces réfugiés.

Toutefois, le problème se posera avec acuité vue leur nombre croissant, redoute l’administrateur du territoire de Dungu. Par rapport à la sécurité du milieu, Edmond Lukakao dit les avoir sensibilisés pour qu’il n’y ait pas de rebelles infiltrés parmi eux. Cette contrée est déjà en proie aux rebelles ougandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF).

En début décembre dernier, le Bureau du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Bunia avait recensé près de trois mille huit cents vingt-cinq réfugiés qui étaient installés dans plus de cinq villages de l’Ituri.

Ces personnes vivent dans des conditions très précaires dans des familles d’accueil déjà saturées et débordées, selon l’administrateur de Dungu, Edmond Likakao. Il y a un mois, plus de 1 700 Congolais qui vivaient au Sou- dan du Sud, avaient été également retournés dans cette vague. En effet, ils étaient quelque 4 000 personnes qui avaient fui les combats dans le Nord-est de la RDC pour trouver refuge au Soudan du Sud. C’est une nouvelle situation. C’est flou, avait expliqué à l’AFP une porte-parole du HCR, Fatoumata Le jeune Kaba.

Les réfugiés avaient fui depuis le 13 décembre, en passant par le village de Agorobo. Ils avaient été regroupés par le HCR sur un site proche de la frontière, mais il s’agit d’un refuge temporaire car la zone est minée. La majorité des réfugiés étaient des femmes et des enfants, qui avaient indiqué avoir fui des combats entre militaires et rebelles, selon le HCR qui ne sait pas encore qui sont ces rebelles.

Il y a toujours eu beaucoup de miliciens dans cette zone de l’ex-Province Orientale, qui a également connu dans le passé des tensions intercommunautaires, avait souligné Mme Lejeune-Kaba. Par O.D./RO