Devant la diaspora à Bruxelles : Le Front du peuple prêche le dialogue pour des élections dans les délais constitutions

Mardi 5 avril 2016 - 15:18
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En séjour à Bruxelles à l’appel du président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le porte-parole et coordonnateur du Front du peuple, Jean-Pierre Lisanga, poursuit sa campagne en faveur du dialogue politique tel que préconisé dans la feuille de route de I UDPS.

 

Après la séance de travail qu’il a eue avec le sphinx de Limete, samedi 2 avril, Jean-Pierre Lisanga Bonganga était face à la presse pour réitérer son engagement en faveur du dialogue politique.

 

« Quoiqu’il en soit, le dialogue politique aura bel et bien lieu. Il devra, soit baliser le processus électoral afin d’obtenir les élections dans les délais constitutionnels, soit, au cas où II ne serait plus possible d’offrir à notre peuple les élections dans les délais constitutionnels, mettre définitivement hors-jeu du terrain politique national l’élément de blocage et préparer sereinement, dans une transition responsable, les, conditions nécessaires à des élections réellement démocratiques afin de doter le pays d’un leadership, crédible », a-t-il déclaré.

 

Selon lui, il y a péril en la demeure avec le temps perdu. « Le plus grave, c’est le temps perdu en faux- fuyants, et ce qui fait peur, c’est d’être dans ce temps d’urgence pour que les élections se tiennent en novembre de cette année. Or, quand c’est urgent, c’est déjà trop tard», a-t-il indiqué.

 

Entre le risque et l’espoir, le salut de la nation dépend du sursaut républicain. Le porte-parole des alliés de Tshisekedi s’est expliqué en ces termes: « L’année 2016 s’est annoncée comme l’année de tous les enjeux en ce qu’elle peut être un risque ou un espoir. L’espoir serait de voir le président Joseph Kabila, à la fois permettre mettre, en novembre de cette année, la tenue des élections crédibles et apaisées, et organise le 19 décembre de cette même année, la passation pacifique de pouvoir avec son successeur …»

 

Et de poursuivre : « à 240 jours de novembre 2016, le compte à rebours, pour les élections de 2016, qui a ainsi commencé nous éloigne de cet espoir et nous installe dans le risque de voir le président Joseph Kabila, en fin définitive de son mandat, ne pas organiser l’alternance démocratique, violant ainsi intentionnellement la Constitution, et par conséquent devenant le comptable de ce parjure et devant le peuple et devant l’histoire ».

 

S’agissent du dialogue version Tshisekedi, Jean-Pierre Lisanga rappelle que, dans sa feuille de route pour la sortie de crise, publiée le 14 février 2015, le président de l’UDPS a exposé sa vision. Il s’agit d’un dialogue politique transparent et inclusif, conduit par la médiation des Nations unies, et respectueux de la Constitution et, des délais constitutionnels, et tirant son fondement dans l’Accord- cadre du 24 février 2013 et de deux résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des Nations unies (2098 et 2211), disposition de nouveau reconfirmée par le même Conseil de sécurité des Nations unies dans sa nouvelle résolution 2277, votée, à New York, le 30 mars 2016.

 

Pour le Front du peuple, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et la Cour constitutionnelle sont au service du pouvoir politique en place. « La Ceni qui n’a été que Je levier de la tricherie et des fraudes massives ayant entaché les élections de 2006 et 2011, fait preuve aujourd’hui, pour n‘avoir pas respecté les cycles électoraux, d’une défaillance criante dans l’exécution de ses missions. C’est pour toutes ces raisons que l‘UDPS, le principal parti de l’opposition congolaise, et ses alliés considèrent que la Ceni et la Cour constitutionnelle ne peuvent plus se poser en interlocuteur crédible et impartial ».

Par P.M.