La centrale électorale de la RDC souffre de l’organisation en matière de communication. L‘accès à l’information est rendu difficile.
Du président aux questeur et questeur adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), en passant par le vice-président et les rapporteur et rapporteur adjoint de cette centrale électorale, tous ces responsables ont chacun sa cellule de communication. Même si cela peut être efficace grâce à la division di travail - ce que je doute fort - cette façon de travailler contribue au désordre organisé qui règne dans cette institution voulue citoyenne. C’est ainsi que lorsqu’une activité est organisée à la Céni, L’accès des journalistes dans ses installations est filtré-. Même les détenteurs de la carte d’accréditation se voient barrer la route. Les forces de l’ordre commis à l’entrée du siège central de la Céni dans la commune de la Gombe à Kinshasa s’en tiennent qu’à la liste du service concerné sur laquelle sont repris les noms des membres de la presse invités, Inutile d’insister.
S’enfermer dans cette sorte de tour d’ivoire, c’est faire preuve de rétention d’information. C’est donc empêcher les journalistes de faire leur travail. Et c’est souvent la presse écrite qui est victime de cette discrimination informationnelle.
A la Céni, on veut une chose et son contraire. Alors que le souhait ardent de la centrale électorale est de voir les parties prenantes au processus électoral, dont la population, s’approprier le processus électoral. Il s’agit de rassurer les acteurs politiques sur des priorités électorales du moment à convenir. Notamment l’agencement des scrutins électoraux, la sensibilisation par rapport au calendrier électoral, à l’enrôlement de nouveaux majeurs.
La Céni peut ou même doit éviter à la RDC des élections chaotiques. Avec tout ce que cela peut comporter comme conséquences fâcheuses. Elle est appelée à s’expliquer sur les volets technique et politique du processus électoral. Les élections posent problème si les gens ne se mettent pas déjà d’accord en amont. En 2011, les principaux problèmes que nous avons connu étaient liés au fait qu’il n’y avait pas eu des consensus sur toutes les matières liées aux élections. Le mariage Céni-Presse s’avère donc important et nécessaire.
Il ne suffit pas seulement de rencontrer les différents acteurs politiques et de la Société civile, dont les responsables des confessions religieuses, pour les inviter à user réellement de leur influence. Cela afin de pousser la communauté nationale à travailler pour un consensus électoral. Tout ce travail, pour être efficace sur le terrain, doit être relayé par la presse. Et cela n’est un secret pour personne.
Les journalistes ne peuvent s’abreuver à la source. En l’occurrence, ici, la Céni, Dans le cas contraire, pour parler de la centrale électorale de la RDC, c’est aux mauvaises sources qu’il faut recourir. Ce qui n’entraînerait pas forcément l’objectivité dans les informations et biaiserait l’image de la Céni.
Il est aberrant de donner des informations sur ce qui se passe en RDC en s’appuyant sur des dépêches et autres infos des médias étrangers.
Ou en consultant les sites web. Aussi cette institution d’appui à la démocratie, qui doit communiquer suffisamment sur les réalités techniques et politiques des élections nationales, devra amener les journalistes congolais à collecter les informations et à les traiter avec un regard congolais.
Par O. DIOSO