Denis Mukwege : ‘‘l’alternance politique s’impose’’

Mercredi 16 mars 2016 - 19:46
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Le docteur Denis Mukwege a affirmé que l’alternance politique demeure le seul moyen pour assurer la stabilité du pays et éviter d’entrainer des nouveaux conflits dont les femmes seront les premières victimes. ‘‘L’alternance démocratique va garantir la stabilité et la stabilité garantit le développement’’, a expliqué le lauréat du prix Sakharov. Il estime que s’il n’y pas alternance, le pays risque de plonger dans la violence. La situation de la femme va se dégrader si on entre dans un nouveau cycle de conflit, a-t-il insisté. Médecin directeur de l’hôpital de Panzi de Bukavu, Mukwege ne voit pas comment et pourquoi on doit parler du changement de la constitution. Il n’est pas question d’accepter de telles idées. ‘‘Disons non au changement de la constitution’’, tonne le docteur très politique dans son langage. Il faut dire non quand vos droits sont bafoués. C’est dangereux d’accepter la servitude, rappelle ‘‘l’homme qui répare les femmes’’. Le gynécologue prône le respect de la constitution. Il a fait savoir qu’il est un homme libre et prêt à assumer ses opinions. Mukwege pense que demeurer éternellement dans le bloc opératoire alors que le viol des femmes se poursuit, n’est pas suffisant. Il faut désormais être acteur pour stopper ce fléau. D’où, sa logique de s’attaquer aux causes et non aux conséquences.