Déclaration de Moïse Katumbi sur l’adoption de la résolution 2277 par le Conseil de sécurité des Nations unies

Lundi 4 avril 2016 - 12:47
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Mercredi 30 mars 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité la résolution 277 sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), contre l’avis du gouvernement congolais. Cette résolution proposée par la France constate la crise politique, sociale et sécuritaire dans laquelle la RDC est plongée.

 

Pour y remédier et protéger les civils congolais, elle prolonge d’un an le mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) et appelle à des élections présidentielle et législative dans les délais constitutionnels en novembre 2016.

 

Je tiens à féliciter et remercier très vivement chacun des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. A travers l’adoption de cette résolution, ils contribuent à la préservation de la vie humaine et des fragiles acquis démocratiques de notre pays. Dans un contexte marqué par des tueries quotidiennes à l’Est du pays, par de très vives tensions politiques alimentées par le flou du cycle électoral et des violations graves aux droits de l’Homme et aux libertés publiques, cet engagement pour la protection des civils est une absolue nécessité. Les massacres, souffrances, intimidations et répressions infligés aux congolais doivent cesser.

 

Sur le plan politique, je salue la fermeté de la résolution. Elle appelle le gouvernement et l’ensemble des parties prenantes, en particulier la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à garantir un processus électoral libre, équitable et crédible et la tenue des élections législative et présidentielle dans les délais constitutionnels. L’assistance technique et le soutien logistique de la Monusco à la CENI, annoncés dans cette résolution, y contribueront.

 

Je lance donc un appel aux autorités congolaises afin qu’elles fassent preuve du même sens élevé de responsabilité et prennent toutes les mesures qui s’imposent. Le 19 décembre 2016, le président Joseph Kabila ne sera plus le président de la République démocratique du Congo. Il est donc de sa responsabilité d’organiser sa sortie de manière démocratique et pacifique. Dans le cas contraire, le pays sombrerait dans un chaos dont nul ne peut prédire ni l’ampleur ni l’issue.

 

Bruxelles, le 2 avril 2016

Moïse Katumbi